Publié dans Politique

Crises alimentaires - Traiter durablement les causes primaires

Publié le jeudi, 21 février 2019

Une bonne alimentation commence toujours par une bonne production. C’est pour cette raison que Madagascar se lance aujourd’hui dans la promotion des actions PROACTives et Innovantes en prévention des crises alimentaires dans le Grand Sud (PRO-ACTING). L’idée principale de cette initiative est de traiter durablement les causes primaires des crises alimentaires dans le pays pour pouvoir les éradiquer définitivement.  « Depuis 2017, le niveau de la sécurité alimentaire dans le Sud et le Sud-Est de Madagascar s’est détérioré considérablement. L’accès inadéquat aux aliments diversifiés et à haute valeur nutritionnelle compte parmi les principaux facteurs de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle dans cette région du pays. Il est alors nécessaire de trouver un juste équilibre entre la productivité agricole et l’accroissement de la population pour répondre de manière efficiente aux besoins en aliments et en emplois de la population rurale » a exposé Lucien Ranarivelo, ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, lors de la signature d’une convention de partenariat avec l’Union européenne (UE) et l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).


 Trois axes 
Par conséquent, avec le soutien financier de l’UE ainsi que l’appui technique et la coordination de la FAO, le ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche traitera les causes immuables des crises alimentaires liées à l’agriculture et à la sécurité alimentaire à travers le PRO-ACTING. Durant deux ans, ce projet se focalisera alors sur trois principaux axes. Le premier consiste à diversifier la production agricole vivrière mais aussi les sources de revenus avec la promotion de l’agriculture intelligente face au climat, l’agriculture sensible à la nutrition et la protection sociale. « Ainsi, le PRO-ACTING contribuera à la croissance durable et inclusive du secteur primaire pour réduire structurellement la pauvreté, l’insécurité alimentaire et la sous-nutrition » défend Giovanni Di Girolamo, chef de délégation de l’UE à Madagascar. Quant aux deux autres axes, ils se focaliseront sur le renforcement des dispositifs d’interventions et le partage des connaissances pour péréniser l’action.  Pour précision, ce projet s’inscrit dans le cadre d’un partenariat au niveau mondial  avec une contribution de 70 millions d’euros de l’Union européenne à la FAO. La Grande île bénéficiera alors du PRO-ACTING comme neuf autres pays et la région du Sahel. « Des nouvelles approches et différenciées des crises prolongées sont en cours d’élaboration dans de nombreux pays. (…) La FAO s’assurera ainsi que les producteurs agricoles malagasy dans le Grand Sud puissent en bénéficier » maintient Patrice Talla Takoukam, représentant de la FAO.
Rova Randria

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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