Publié dans Politique

Ruffine Tsiranana - La première femme candidate aux présidentielles, n’est plus

Publié le dimanche, 24 février 2019

Ruffine Tsiranana, présidente d’honneur du Parti social-démocrate (PSD), s’est éteinte à Paris dans la matinée de samedi à l’âge de 80 ans. Troisième fille du premier Président de la République Philibert Tsiranana, la dame est aussi une figure politique malagasy bien connue en ayant été administrateur-civil, sénatrice pour la Région Sofia sous le second mandat du Président Marc Ravalomanana (2007-2009) et ministre de la Décentralisation au sein du Gouvernement de Jean Omer Beriziky (2011-2014). Au plan purement politique, Ruffine Tsiranana était la première femme malagasy candidate à la présidentielle chez nous. En 1993, elle osait s’aligner sur les Didier Ratsiraka, Albert Zafy, Manandafy Rakotonirina, Evariste Marson, Jacques Rabemananjara, Andriamanalina Nirina Razafindrakoto et Tovonanahary Rabetsitonta. C’était une grande première dans l’histoire électorale de Madagascar.


Arrivée en cinquième rang à l’issue du premier tour, elle réalisait quand même un score honorable (3,51%) par rapport à celui gagné par une des figures emblématiques de la Première République, en l’occurrence Jacques Rabemananjara qui engrangeait 2,87% des suffrages exprimés. Le professeur Albert Zafy remportait le deuxième tour du vote. Un nombre croissant de filles d’Eve ont ultérieurement emboité les pas à Ruffine Tsiranana sur le champ de bataille électorale national. C’était le cas de sa nièce Eliana Bezaza (présidente nationale du PSD) l’an passé. Nous disons avec déférence que Ruffine Tsiranana était pionnière en matière de participation féminine aux élections. Dotée d’un caractère battant, elle ne se laissait pas non plus faire dans des circonstances. Elle se levait contre les injustices le moment venu. Elle était parmi les chefs politiques présents à la réunion politique au Karibotel à Analakely du 31 janvier 2003 aux côtés des Manandafy Rakotonirina, Marson Evariste, Jean-Eugène Voninahitsy, Amédé Ramalason, Andrianalijohn Ndriamanampy, Gaston Ramaroson, Roger Ralison, Avonel Andriantsilavo, Clément Ravalison, Hery Rakotobe et Faharo Ratsimbarison. Le rendez-vous a eu lieu à l’orée de la naissance de la nouvelle opposition, composée de politiciens issus du comité de soutien à Marc Ravalomanana (KMMR) en 2001 mué en comité pour la défense des choix du peuple (KMSB) durant la crise postélectorale de 2001-2002. Bref, Ruffine Tsiranana a mené une vie politique sans répit. Le Président Andry Rajoelina, au nom du peuple malagasy et en son nom personnel, a tenu à présenter ses condoléances à la famille de la défunte dès samedi même. Le rapatriement du corps sera attendu dans les prochains jours. L’équipe de la rédaction présente également ses sincères condoléances à la famille Tsiranana.
M.R.

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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