Publié dans Politique

Sénateur Berthin Randriamihaingo - « Nous surmontons ensemble ce contexte, en restant fidèle à nos priorités »

Publié le jeudi, 28 février 2019

A chaque événement d’envergure, il réagit et livre son opinion. Le sénateur Berthin Randriamihaingo analyse le contexte actuel tout en soulignant que les difficultés qui prévalent résultent d’un concours des circonstances difficiles très logique dans cette phase d’organisation du pouvoir qui précède les démarrages des programmes socioéconomiques du Président de la République. Nous entrons de plain- pied dans la phase  très sensible des grandes réformes où chaque acteur de la grande famille de la majorité présidentielle doit faire montre d’une solidarité sans faille. INTERVIEW

 

La Vérité (+): Un mois après la prise du pouvoir par le nouveau régime, on note déjà dans les réseaux sociaux une salve de critiques à son endroit. Comment expliquer cette sorte de baisse d’enthousiasme populaire ?

Berthin Randriamihaingo : «  Le nouveau pouvoir est en face d’une certaine réaction d’impatience  concernant les promesses électorales. En fait, l’opinion est lasse des promesses électorales non tenues comme c’était le cas en 2013 quand on avait parlé d’une prompte solution de trois mois  au problème de délestage d’énergie électrique. Cette opinion en désarroi ne veut plus être trahie une fois encore et devient exigeante.

Le nouveau régime promet un développement rapide des différents secteurs de la vie nationale et  l’assainissement global de l’environnement socioéconomique et les grandes réformes déjà entamées  font déjà partie de cette politique de changement. A mon avis, il manque un travail de relais efficace entre les grandes décisions étatiques et le public pour qu’il y ait une fluidité dans le va-et-vient vertical et horizontal incessant. Si l’Etat prend des grandes orientations dans ses réformes jugées basiques mais pas forcément populaires, les relais en termes de communication et en termes d’actions politiques sont des mesures d’accompagnement impératives ».

Question : Insinuez-vous un certain manquement au sommet de l’Etat ?

Berthin Randriamihaingo : « Non ! Le sommet de l’Etat a déjà lancé le PGE  pour aller vers la réalisation des chantiers, des grandes réformes sont entamées. Il revient aux institutions, aux différents départements et aux entités politiques  d’actionner les leviers de relais pour que chaque grande décision, chaque réforme, chaque étape de réalisation et chaque délai d’exécution des programmes soit comprise et accessible à l’opinion publique. Un moindre  manquement à cette logique fait émerger intempestivement des problèmes inutiles. S’il existe des problèmes quelconques dans ces différents domaines par exemple, des explications sont obligatoires à l’endroit de l’opinion publique et à temps réel. On est de plain-pied dans les grandes réformes  et travaux d’assainissement de l’environnement global mais on a tendance à croire et à faire croire que ce ne sont pas des impératifs basiques ».

Question : S’il ne s’agit pas de carence, ce sera alors une forme de lenteur dans la réactivité ?

Berthin Randriamihaingo : « Je parle plutôt d’un concours des circonstances. D’une part, il y a ces fléaux hérités de la situation antérieure qui demandent des solutions drastiques et urgentes mais il faut en même temps mettre en place et organiser le pouvoir. D’autre part, le texte fondamental exige au pouvoir, à peine installé, à faire face à l’une des plus importantes échéances électorales qui  créera qu’on le veuille ou non des remous au sein de la majorité présidentielle naissante si on ne prête pas sérieusement attention mais par contre,  une élection qu’il faut gagner pour que le régime soit à l’abri d’une instabilité dans l’avenir. Et pour envelopper ces donnes sensibles, il y a le contexte estival d’une durée de six mois qui fragilise chaque année la situation globale dans la Grande île ».

Question : Dans cette période hautement sensible comme vous dites, quel comportement à adopter par cette majorité présidentielle ?

Berthin Randriamihaingo : « Cette majorité issue d’un rassemblement conjoncturel de l’élection est soumise à l’épreuve du contexte de l’organisation du pouvoir et de la vicissitude de la période qui précède les démarrages des programmes socioéconomiques promis par  le nouveau régime .Ces périodes sont hautement sensibles car les éventuels  partenaires sont encore en phase d’observation et la population en général veut raccourcir la période de grâce  par son impatience. Chaque composant de cette grande famille politique surtout au sein des acteurs majeurs doit être conscient de la nécessité d’une solidarité sans faille pour faire réussir le programme présidentiel auquel chaque élément et chaque entité ont adhéré. En plus, avec un Président élu, on doit voir grand et en termes  des intérêts nationaux ».

Question : Néanmoins, croyez-vous en l’avenir de cette grande famille dont vous parlez ?

Berthin Randriamihaingo : « Sans aucun doute ! Malgré ces difficultés conjoncturelles, on dispose d’un ciment solide en la personne du Président de la République et ses projets de société. Je ne crois pas seulement à cette grande famille  autour du Président Rajoelina mais surtout  au changement réel que le peuple malagasy attend ».

La rédaction

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Editorial

  • Rêve brisé ! 
    Rajaonarimampianina Hery, l’ancien Chef d’Etat, risque de voir partir en fumée son rêve de devenir président de la Commission de l’Union africaine. Un poste prestigieux ayant rang de Chef de Gouvernement voire Chef d’Etat selon les circonstances et les cas de figure. Cette Commission est l’organe exécutif de l’Union africaine. Elle est chargée de la mise en œuvre de la politique générale de l’UA arrêtée au niveau de l’assemblée générale, l’instance suprême de l’Union africaine. Le président de la Commission dirige et coordonne les actions des commissaires de l’UA. Il est responsable devant l’assemblée générale présidée de façon tournante par le Chef d’Etat ou du Gouvernement d’un pays membre. La présidence de la Commission est assurée de façon tournante également mais au niveau de chaque sous-région. Le prochain mandat de président de Commission à partir du début de 2025 revient à l’Afrique de l’Est. Et Madagasikara figure en pole position…

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