Publié dans Politique

Administration - Le recrutement des nouveaux ECD suspendu

Publié le jeudi, 28 février 2019

La nouvelle est tombée à l'issue du Conseil des ministres tenu avant - hier au Palais d'Iavoloha. Parmi les décisions dudit Conseil figure la suspension du recrutement de nouveaux ECD (Employés de courte durée). Une décision qui risque fort de faire beaucoup de vagues voire déclencher une véritable tempête dans les bureaux de l'administration de l'Etat. Comme son nom l'indique, les Employés de courte durée sont, en principe, des agents appelés à effectuer une mission particulière pendant une durée déterminée. Cependant pour des raisons de népotisme ou autre, ces agents sont devenus curieusement une partie intégrante du système administratif depuis longtemps et bénéficient de renouvellement de contrat.

Quoi qu'il en soit, la raison de cette décision du Conseil des ministres est considérée comme pertinente. « Politique d'austérité oblige » soutient le communiqué de la Présidence. Une politique prônée par le Président dès son arrivée au pouvoir et qui vise à gérer de manière saine et raisonnable les fonds publics.

Ainsi, d'après ce même communiqué de la Présidence de la République, le Chef de l'Etat a « ordonné l'arrêt de recrutement des ECD afin de nettoyer la Fonction publique qui est gangrenée par les fonctionnaires fantômes aussi bien ECD que des fonctionnaires confirmés ». Sur cette lancée, l'IGE (Inspection Générale de l'Etat) va inspecter tous les organes administratifs de la Présidence,  en passant par la Primature, les ministères et tous les services publics afin d'évaluer et d'assainir la Fonction publique.

Haro sur la gabegie !

Un sureffectif des fonctionnaires est actuellement constaté après l'avènement du régime HVM. Cette période a, en réalité, ouvert la voie à toute forme de gabegie dont les nombreuses formes de laxisme au sein de l'administration. Ce qui expliquerait l'excès du nombre des agents de l'administration qui concerneraient presque tous les ministères. Qui dit sureffectif, dit aussi excès de dépense. La suspension du recrutement de nouveaux ECD devrait donc logiquement alléger les dépenses engagées par l'Etat dans le paiement de soldes ou autres indemnités. Il est donc possible qu'outre cet arrêt de recrutement, certains ECD ne soient pas confirmés à leur poste et ce après l'inspection citée plus haut. L'Etat devra alors marcher sur des œufs dans cette procédure car il est possible que la question concernant les fonctionnaires qui sont restés au statut d'employés  de courte durée pendant des dizaines d'années soit remise sur le tapis. Dans ce cas, une considération au cas par cas  est nécessaire pour gérer la frustration de certains « pré - fonctionnaires » qui ont à leur actif plusieurs années d'ancienneté en tant qu'ECD.

S.R.

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Editorial

  • Entre deux bourdes
    Etre le fils d’une ancienne « célébrité politique » et tenter d’exhiber le nom de son père, d’une part, s’aventurer à devenir le premier magistrat de la ville des Mille, de l’autre, relèvent de deux erreurs voire deux bourdes. Entre ces deux erreurs grossières, il faut savoir en profiter pour se frayer le chemin de la victoire. Trois candidats parmi les sept en lice pour conquérir le fauteuil de l’Hôtel de ville d’Antananarivo tentent de « vendre » le nom de leurs pères. Point n’est plus besoin de les citer nommément, on les connait. Ils ont un point commun, aucun d’entre eux n’a eu ou effectué un rôle électif ou une responsabilité quelconque à Antananarivo. Leurs pères respectifs ont été déjà d’une manière ou d’une autre responsables soit étant élus ou étant nommés à Antananarivo-Ville, président du Fivondronampokontany, député ou maire ou au-delà Premier ministre, Chef d’Etat.

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