Quoi qu'il en soit, la raison de cette décision du Conseil des ministres est considérée comme pertinente. « Politique d'austérité oblige » soutient le communiqué de la Présidence. Une politique prônée par le Président dès son arrivée au pouvoir et qui vise à gérer de manière saine et raisonnable les fonds publics.
Ainsi, d'après ce même communiqué de la Présidence de la République, le Chef de l'Etat a « ordonné l'arrêt de recrutement des ECD afin de nettoyer la Fonction publique qui est gangrenée par les fonctionnaires fantômes aussi bien ECD que des fonctionnaires confirmés ». Sur cette lancée, l'IGE (Inspection Générale de l'Etat) va inspecter tous les organes administratifs de la Présidence, en passant par la Primature, les ministères et tous les services publics afin d'évaluer et d'assainir la Fonction publique.
Haro sur la gabegie !
Un sureffectif des fonctionnaires est actuellement constaté après l'avènement du régime HVM. Cette période a, en réalité, ouvert la voie à toute forme de gabegie dont les nombreuses formes de laxisme au sein de l'administration. Ce qui expliquerait l'excès du nombre des agents de l'administration qui concerneraient presque tous les ministères. Qui dit sureffectif, dit aussi excès de dépense. La suspension du recrutement de nouveaux ECD devrait donc logiquement alléger les dépenses engagées par l'Etat dans le paiement de soldes ou autres indemnités. Il est donc possible qu'outre cet arrêt de recrutement, certains ECD ne soient pas confirmés à leur poste et ce après l'inspection citée plus haut. L'Etat devra alors marcher sur des œufs dans cette procédure car il est possible que la question concernant les fonctionnaires qui sont restés au statut d'employés de courte durée pendant des dizaines d'années soit remise sur le tapis. Dans ce cas, une considération au cas par cas est nécessaire pour gérer la frustration de certains « pré - fonctionnaires » qui ont à leur actif plusieurs années d'ancienneté en tant qu'ECD.
S.R.