Le cap fixé
Durant les cent premiers jours de son quinquennat, le Président Andry Rajoelina a également pris des décisions rapides et fortes en matière de sécurité et d’effectivité de l’Etat de droit pour garantir la paix durable dans le pays, pour ne citer que le déploiement de la Police militaire dans la Capitale. Des décisions ont également été prises en matière de lutte contre la corruption. Le pouvoir a instauré une politique de « zéro tolérance » et d’exemplarité de la sanction en la matière, notamment dans l’Administration. Comme dans tout Etat de Droit, cette politique s’applique à tous sans exception. Beaucoup d’affaires dans lesquelles des proches ou non du régime actuel ont été transmises au Pôle anti-corruption découlant sur des sanctions à l’encontre de plusieurs présumés auteurs de corruption. Une situation qui semble freiner les ardeurs de ceux qui seraient encore tentés de faire de la corruption. En matière de justice justement, Andry Rajoelina a rompu avec les anciennes pratiques des dirigeants du pays. Prônant l’indépendance de la justice, le Chef de l’Etat laisse la justice faire son travail sans interférer dedans, même lorsque des personnalités dont des candidats aux législatives sous les couleurs de la coalition présidentielle ou non sont inquiétés. Les cent premiers jours des quinquennats des anciens présidents ne sont pas des exemples en matière de respect de l’Etat de droit. Pour ne parler que du régime HVM qui a, à maintes reprises, violé les dispositions constitutionnelles, pour ne citer que le non-respect des articles 54 et 72, relatifs à la nomination du Premier ministre et le mandat impératif des députés. Marc Ravalomanana, a son arrivée au pouvoir, avait remplacé les gouvernorats par des délégations spéciales en faisant fi de la Constitution, alors en vigueur, qu’il révisera cinq ans plus tard. Trois mois après son investiture, pour Andry Rajoelina, le cap est à tout le moins fixé et la feuille de route tracée en matière d’Etat de droit. Et ce, même si en la matière, des améliorations restent possibles notamment pour ce qui est de l’application des décisions de justice.
La Rédaction