Publié dans Politique

Le Président Andry Rajoelina exige : - La baisse des prix des carburants - La hausse des salaires du secteur privé

Publié le dimanche, 28 avril 2019

Les ménages malagasy devraient être contents. Ces derniers qui réclament depuis toujours des solutions pour alléger leurs charges, ont trouvé une oreille attentive auprès du Président Andry Rajoelina qui est dans les dispositions de satisfaire à leur demande. Durant les trois heures de la présentation du bilan des cent premiers jours de son quinquennat et des perspectives du mandat, au Palais des sports de Mahamasina hier dans l’après-midi, le Président malagasy Andry Rajoelina a fait quelques déclarations de taille. Il  annonce notamment mener une bataille auprès des compagnies pétrolières pour exiger la baisse des prix des carburants dans la Grande-île et auprès des fournisseurs de la JIRAMA pour les exhorter à réduire les coûts de location de leurs groupes électrogènes et donc du prix de l’électricité.

Le Chef de l’Etat estime en effet que des réductions sur les prix des carburants sont possibles si les compagnies pétrolières diminuent leurs marges en matière de fret et de distribution de carburant. Une évaluation menée sur le juste prix du fret confirmerait que les compagnies dans le pays prendraient en effet une marge de 120 ariary par litre. Celles-ci affirment que le prix de la tonne métrique est de 68 dollars à l’arrivée à Madagascar. « Une agence a enquêté auprès d’un expéditeur lequel affirme que le coût de la tonne métrique devrait être de 18,24 dollars. La marge, c’est le peuple malagasy qui le paie avant même d’acheter le carburant à la pompe », s’insurge le Président Andry Rajoelina.

 Les compagnies pétrolières feraient encore plus de marges bénéficiaires sur la distribution. Ces dernières prendraient en effet une marge de 124 dollars par tonne métrique. Par comparaison, en Afrique du Sud, les compagnies prennent 50 dollars, au Botswana 53 dollars, à Maurice 56 dollars, au Kenya 65 dollars. « Si nous leur demandons de baisser leurs marges à 68 dollars, le prix du litre devrait encore baisser de 198 ariary par litre », affirme le Chef de l’Etat.

Bataille

Pour ce qui est du prix de l’électricité, le Président Andry Rajoelina estime que les contrats de la JIRAMA avec ses fournisseurs devraient être révisés. En effet, le Chef de l’Etat a missionné un audit, mené par un cabinet d’audit reconnu. Un audit a révélé des incongruités. « Un fournisseur à Toamasina affirme que la puissance installée est de 32 Mw pour une puissance fournie de 15 Mw seulement. Pourtant, nous devons toujours payer le 32 Mw. C’est du vol et je n’accepterai jamais cela », fustige-t-il, annonçant une convocation prochaine des pétroliers.

Et lui de rappeler que le régime de la Transition n’a jamais subventionné les compagnies pétrolières et la JIRAMA. Pourtant, au contraire, durant la Transition les prix de la compagnie d’électricité ont été réduits de 10%. Depuis 2015 pourtant, la JIRAMA a obtenu des subventions colossales. De 2015 à 2018, 379 millions de dollars ont été transférés à titre de subventions à la JIRAMA. Des subventions qui ne profitent qu’à quelques sociétés, fustige le Chef de l’Etat, lequel s’est ainsi engagé à mener bataille, avec l’appui de la population, contre les pétroliers et les fournisseurs de la compagnie nationale d’eau et d’électricité.

Face aux menaces des compagnies pétrolières et des fournisseurs de la JIRAMA de bloquer la livraison de gasoil et de couper la fourniture en électricité, le Président malagasy appelle à ne pas s’inquiéter. « Il vaut mieux, dit-il, vivre dans le noir durant quelque temps et vivre dans la lumière pour toujours par après », s’engageant par la suite à mener combat, dès cette semaine, auprès des fournisseurs de la JIRAMA pour réduire les prix de location des groupes électrogènes et auprès des compagnies pétrolières pour diminuer les prix des carburants.

Une bataille sera également menée par le Président Andry Rajoelina auprès du secteur privé, pour exiger une hausse du salaire minimum qui est actuellement de 168.000 ariary. « Ce salaire est trop bas. Il ne permet pas à une famille de vivre », regrette le numéro Un de l’Etat, qui annonce vouloir batailler auprès des représentants du secteur privé pour augmenter ce salaire à 200.000 ariary, qui constitue un de ses engagements lors de la campagne électorale pour la présidentielle.

La rédaction

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Editorial

  • Ouragan
    Entre le Népal et la France, en passant par Israël / Gaza, des rafales de vents violents de la taille des ouragans pouvant atteindre une vitesse de destruction jusqu’à 200 km/h rasent tout sur leur passage. Au Népal, la population, estimée à 30 millions d’habitants, n’en pouvait plus. L’économie népalaise, essentiellement ancrée dans le monde agricole, se sent à l’étroit. Elle dépend globalement de la diaspora travaillant en Inde ou ailleurs pour une main-d’œuvre fragile et vulnérable. Parmi les pays les plus pauvres d’Asie, le Népal ne dispose pas des perspectives d’avenir notamment pour les jeunes. La jeunesse népalaise, lasse de subir les défaillances du système politique et économique corrompu du pays et largement dominé par les voisins géants, l’Inde et la Chine, bravait les restrictions imposées par le Gouvernement. Le vase débordait lorsque les dirigeants népalais ont bloqué les connexions des réseaux sociaux dont entre autres les 26 d’entre…

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