Publié dans Politique

Immigration clandestine - Une dizaine d’Africains débusqués dans la forêt du Nord

Publié le lundi, 20 mai 2019

La compagnie de gendarmerie de la région Diana (Nord) a récemment procédé à un important coup de filet en matière d’immigration clandestine, du moins dans cette partie de l’île. Grâce à un renseignement fourni par des membres du fokonolona locaux d’une zone forestière littorale, ses éléments, à l’issue d’un contrôle et du ratissage, ont pu arrêter une dizaine de ressortissants africains en situation irrégulière dans le pays. Et pas n’importe où car ces étrangers, dont 5 femmes et 4 enfants, sont cachés dans une forêt lorsque les Forces de l’ordre les y ont finalement débusqués. Il s’agit de ressortissants du Burundi, du Cameroun mais aussi des Comores. Selon une information, tout a commencé par la traçabilité puis l’interpellation de l’un d’eux. Par la suite, cette situation a facilité la tâche des enquêteurs pour trouver tout le reste dans sa cachette. Bien entendu, tous ces immigrants africains n’avaient pas leurs papiers ou des visas expirés depuis longtemps. Les gendarmes les ont alors embarqués vers leur bureau pour les soumettre à une enquête. Selon une dernière information trois Africains auraient été placés sous mandat de dépôt tandis que d’autres continuent encore d’être interrogés. Le commandant de compagnie de la gendarmerie locale explique que ces étrangers chercheraient à s’embarquer clandestinement, d’abord au Mayotte puis probablement  en Europe.

En attendant donc qu’ils ont espéré trouver les moyens pour partir, ces Africains ont choisi de se cacher simplement dans cette forêt afin d’échapper à l’œil vigilant des habitants mais surtout aussi des gendarmes. A ma connaissance ils ne font que transiter au pays. Car leur véritable objectif,  c’est de gagner  l’archipel voisin situé dans le Nord-ouest du pays et  où ils espèrent trouver les moyens pour aller ensuite en France, entre autres pays d’accueil, explique le commandant. A chaque période de l’année, les autorités malagasy effectuent de tels coups de filet en matière d’immigration ou d’entrée illégale d’étrangers dans le pays. S’ils ne se déroulent pas au large de la côte Nord-ouest de la Grande-île, ces coups de filet se passent parfois soit dans les petits ports perdus du coin ou donc à l’intérieur des terres, comme c’est récemment le cas dans cette zone forestière d’Antsiranana.  Depuis que  l’île de Mayotte est devenue un territoire d’outre-mer français, l’archipel est considéré comme un Eldorado pour les migrants sinon une tête de pont pour rallier la Métropole pour de nombreux ressortissants d’Afrique, Malagasy inclus. A preuve, des jeunes femmes malagasy ont été arrêtées à Mayotte au cours de la semaine du 10 mai dernier. Elles ont espéré pouvoir s’embarquer clandestinement, non pas cette fois en France mais plutôt au Koweït, pays où le Président Andry Rajoelina a formellement interdit le voyage pour les travailleuses nationales à la suite d’un constat d’exactions et d’abus en tout genre de la part de certains employeurs koweïtis.
Franck Roland

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Editorial

  • La fin d’une présence ! 
    L’USAID ferme définitivement ses portes. Présente à Magasikara depuis 1984, l’Agence américaine pour le développement quitte pour de bon le pays. Fondée le 3 novembre 1961 par l’administration américaine du temps de John Fitzgerald Kennedy, le 35 ème Président des Etats-Unis, l’United States of America Agency for international Development (USAID), présente dans la Grande île depuis 40 ans, fut un pilier de l’aide internationale américaine. A Madagasikara, les domaines d’activités privilégiés par l’USAID tournaient autour des secteurs sociaux prioritaires comme la lutte contre la pauvreté, assistance pour la consolidation de la résilience de la population, amélioration de la santé publique, la sécurité alimentaire, etc.

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