Publié dans Politique

Emergence de Madagascar - Une majorité présidentielle s'avère indispensable à l'Assemblée nationale

Publié le vendredi, 24 mai 2019

Fin de campagne avant les législatives. Ce jour, les candidats et leurs équipes jetteront leurs dernières forces dans la bataille pour essayer de convaincre les derniers électeurs indécis. Ouvert le 6 Mai dernier, la campagne s'arrêtera ce samedi à minuit. A partir de cette heure-là, toute activité de propagande est désormais interdite. Lundi, 10 millions d'électeurs malagasy sont appelés à choisir leurs 151 députés. Les bureaux de vote doivent  ouvrir à 6 heures, pour fermer à 17 heures. Le vote pèsera dans le rapport de forces sur la scène politique. Pour beaucoup, le scrutin de ce lundi s'apparente comme le troisième tour de l'élection présidentielle. Pour le pouvoir en place, l'objectif est simple : placer le maximum de candidats  de la coalition Isika rehetra miaraka amin'ny Prezida Andry Rajoelina sur les bancs de l'Assemblée nationale afin de pouvoir mettre en œuvre son programme.

 

S'il n'obtient pas la majorité, le Président devra composer avec une majorité parlementaire possiblement hostile. Cette majorité pourrait décider de ne pas appliquer les mesures listées dans le programme du Chef de l'Etat. Des mesures qui dépendent beaucoup des pouvoirs du Parlement. Une majorité de députés non issue du pouvoir impliquera également la nomination d'un Premier ministre issu de l'opposition. Le Président pourrait alors ne pas avoir les coudées franches pour réaliser ses engagements. Cette situation risquerait d'engendrer une nouvelle période d'instabilité dans le pays. Une situation, qui plairait à certains anciens dirigeants du pays dont l'intention inavouée est de faire tomber le régime actuel et d'entraîner ainsi la Grande île dans une nouvelle ère d'incertitude, mais serait déplorable étant donné celle déjà précaire des 25 millions de malagasy.

En revanche, une majorité permettra au nouveau régime d'assurer la mise en œuvre des engagements de campagne de l'actuel Président de la République Andry Rajoelina et permettra de faire passer les différents instruments juridiques qui lui permettront de concrétiser ses Velirano. Une majorité à l'Assemblée nationale pour Rajoelina équivaudrait donc également à une stabilité pour lui et son équipe, ce qui leur permettra d'embrayer et de passer à la vitesse supérieure pour récupérer le retard de  développement accumulé par Madagascar depuis le retour de l'indépendance du pays.

En tout cas, il est clair que la réussite du mandat du Président Andry Rajoelina dépendra en grande partie du résultat des élections législatives. La mise en œuvre des Velirano et l'avenir du pays dépendra quant à lui du choix des électeurs.

La Rédaction

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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