S'il n'obtient pas la majorité, le Président devra composer avec une majorité parlementaire possiblement hostile. Cette majorité pourrait décider de ne pas appliquer les mesures listées dans le programme du Chef de l'Etat. Des mesures qui dépendent beaucoup des pouvoirs du Parlement. Une majorité de députés non issue du pouvoir impliquera également la nomination d'un Premier ministre issu de l'opposition. Le Président pourrait alors ne pas avoir les coudées franches pour réaliser ses engagements. Cette situation risquerait d'engendrer une nouvelle période d'instabilité dans le pays. Une situation, qui plairait à certains anciens dirigeants du pays dont l'intention inavouée est de faire tomber le régime actuel et d'entraîner ainsi la Grande île dans une nouvelle ère d'incertitude, mais serait déplorable étant donné celle déjà précaire des 25 millions de malagasy.
En revanche, une majorité permettra au nouveau régime d'assurer la mise en œuvre des engagements de campagne de l'actuel Président de la République Andry Rajoelina et permettra de faire passer les différents instruments juridiques qui lui permettront de concrétiser ses Velirano. Une majorité à l'Assemblée nationale pour Rajoelina équivaudrait donc également à une stabilité pour lui et son équipe, ce qui leur permettra d'embrayer et de passer à la vitesse supérieure pour récupérer le retard de développement accumulé par Madagascar depuis le retour de l'indépendance du pays.
En tout cas, il est clair que la réussite du mandat du Président Andry Rajoelina dépendra en grande partie du résultat des élections législatives. La mise en œuvre des Velirano et l'avenir du pays dépendra quant à lui du choix des électeurs.
La Rédaction