Dans un droit de réponse paru le samedi 25 Mai dernier dans le quotidien La Gazette de la Grande île, en effet, Raphaël Albaladejo avait accusé son ex-partenaire financier, Durban International traders Ltd (actuellement Camellia International Ltd ), de s’être livrée à « de faux et d’abus de confiance » à son encontre. Pour étayer ses dires, l’homme de soutenir que la société Durban International traders Ltd, associée dans CSPI-M, n’existe plus pour avoir été radiée des registres du tribunal de commerce de Maurice depuis 2010. Dans une missive parvenue à notre rédaction, cependant, Camellia International Ltd de prouver, pièces à l’appui, que Durban International traders Ltd n’est nullement dissoute mais avait, dans un premier temps en 2010, déplacé son siège social aux Seychelles (Facsimilé 1) et dans un deuxième temps en 2014, changé sa dénomination sociale en Camellia International Ltd (facsimilé 2).
Le numéro des deux sociétés dans les registres de l’« International Business Compagnies Act, 1994 » (l’organisme seychellois qui a délivré les deux certificats en facsimilé) est le même, à savoir 73188. Ce qui ne peut vouloir dire que Camellia International Ltd est bel et bien l’ancienne Durban International traders Ltd. La grossière ruse de Raphaël Albaladejo est de faire croire que le transfert du siège d’une société privée et le changement de sa dénomination signifient ipso facto sa dissolution.
Motif fallacieux
Signalons que les propos de Raphaël Albaladejo, publiés dans le cadre d’un droit de réponse publié dans le quotidien La Gazette de la Grande île, font suite à un article paru dans les colonnes de ce quotidien le 23 mai dernier, article qui retrace la manière abracadabrante mise en œuvre par SAMADA pour évincer purement et simplement la CSPI-M du contrat de sécurisation des principaux aéroports de Madagascar, dans lequel Durban International traders Ltd avait injecté la somme de 1.000.000 d’euros.
En effet, au prétexte qu’il aurait été découvert que cette dernière a été radiée des registres de commerce de l’île Maurice en 2010, Raphaël Albaladejo et consorts ont créé la SAMADA en 2014 qui, en un tournemain, va se substituer à la CSPI-M. Or, selon la missive de Camellia International Ltd, au moment de la signature du pacte d’associés ayant formé la CSPI-M en 2013, Durban International Traders Ltd était déjà domiciliée aux Seychelles, comme le prouve d’ailleurs le facsimilé 1. Dans ces conditions, évoquer la radiation de cette dernière des registres de commerce de l’île Maurice ne serait qu’un motif fallacieux.
Dilatoire
« Ils (Raphaël Albaladejo et consorts, ndlr) réussissent l’exploit de récupérer en une semaine, au nom de SAMADA, le contrat de concession, le matériel de sécurité aéroportuaire et le personnel de Cspi-Madagascar, le tout au préjudice de la société Durban International Traders Ltd. En une semaine, les bougres déshabillent CSPI-Madagascar pour habiller Samada, le tout avec l’appui des barons du HVM » (Sic), avait rapporté La Gazette de la Grande île le 23 mai dernier. Eclatée en 2014, cette affaire rocambolesque opposant la CSPI-M et SAMADA a été portée devant le tribunal de commerce, lequel, dans le jugement N°253-C rendu le 25 septembre 2015, a tranché en défaveur de SAMADA.
Le juge a ordonné l’exécution provisoire en ce qui concerne la fermeture de SAMADA, la restitution à la CSPI-M des immobilisations corporelles qu’incorporelles, les matériels et le personnel illicitement transférés (à SAMADA, ndlr) ainsi que la reprise immédiate de l’Exécution du contrat de sécurisation des principaux aéroports de Madagascar par la CSPI-M,
« nonobstant toutes voies de recours ». Ne s’avouant pas vaincu, SAMADA a fait appel mais la demande de sursis à exécution qu’elle a formulée dans ce cadre a été rejetée et les deux parties ont été renvoyées à l’exécution des dispositifs assortis d’exécution provisoire du jugement commercial n°253-C du 25 septembre 2015.
Selon toujours la missive de Camellia International Ltd, « la partie adverse (SAMADA, ndlr) joue sur les procédures pour faire des dilatoires. » A ce qu’on sache, en effet, à la date d’aujourd’hui, l’affaire est toujours en cours, SAMADA (ab)usant de toutes les ficelles juridiques possibles et imaginables pour empêcher l’exécution du jugement N°253-C ci-dessus.
La Rédaction