Même son de cloche également du côté du directeur de la CAF à Madagascar, Stanislas Rakotomalala. Les autres Malagasy faisant partie du bureau de la CAF en Egypte en l'occurrence, Loic, Nathalie Rabe et Lomotsy Ludovic, quant à eux, étaient injoignables. Aucune information également sur la véracité ou non de l'interpellation d'une deuxième personne dans cette affaire et qui est de suite placée en garde à vue. Concernant cette rupture de contrat avec l'équipementier PUMA, le président Ahmad a déjà donné ses versions. Pour lui, c'est du pur mensonge étant donné qu'au moment du fait la CAF n'avait plus d'équipementier. C'était en 2017 et quelques mois avant le début du Championnat d'Afrique des Nations (CHAN) au Maroc en 2018, la première grande compétition continentale sous l'ère de la nouvelle équipe de la CAF. « La CAF n'a plus d'équipementier et vu l'urgence, il a fallu en trouver un. Avec PUMA, il n'y avait pas de certitude d'être livré. Contacté, ADIDAS Egypte n'avait pas de stock suffisant. Une société française s'est manifestée et s'est engagée à honorer le besoin de la CAF », a expliqué le président Ahmad. Evidemment que le prix proposé par cette société française, déclarée à tort appartenant à un proche d'Ahmad par certaine presse, est plus élevé que celui proposé par les autres équipementiers qui auraient eu de stock. Une différence de prix qui s'explique par les faits que la société choisie n'est pas productrice mais intermédiaire, c'est une commande ponctuelle et non à long terme ou un contrat de partenariat, et vu le délai trop court, les marchandises auraient été expédiées en avion. De ces paramètres, des observateurs évoquent une suspicion de corruption ou de favoritisme. Le Sg de la CAF limogé a fait cet achat son cheval de bataille dans sa campagne contre le président Ahmad. « Dans ce dossier, personne n'ose faire de magouille », a rétorqué le numéro du ballon rond africain dans un entretien avec les journalistes de France Football. A l'heure où nous mettons sous presse, l'audition au bureau de l'OCLIFF du président de la CAF n'est pas encore achevée.
La rédaction