Publié dans Politique

Mariage forcé d’une Malagasy en Chine - Une mère et sa fille devant le Parquet

Publié le dimanche, 16 juin 2019

Samedi dernier, une mère de famille de 52 ans et sa fille de 34 ans ont dû à répondre de leurs actes devant le Parquet d’Anosy. La veille de cela, des limiers du Service central des enquêtes spécialisées et de la lutte contre les fraudes documentaires (SCESLFD), sis à Anosy, les ont arrêtées à Sabotsy-Namehana à la suite de la plainte des parents d’une jeune malagasy qui est partie travailler en Chine. Cette dernière réside donc dans ce pays depuis 2017 en tant que baby-sitter avec un salaire de 1,2 million d’ariary par mois. Dans cette affaire, ce sont les deux femmes sus-mentionnées qui sont ici les présumées passeuses. A propos de la plainte des parents de la victime, elle parle du calvaire total que l’émigrée devait endurer actuellement en Chine. La coupe a tellement débordé que la jeune malagasy a fini par appeler ses géniteurs au téléphone pour leur raconter ses tourments. En réalité, elle s’est sentie trahie par les passeuses par rapport à la teneur initiale du contrat. Car au lieu de travailler comme baby-sitter, ses contacts chinois et malagasy établis en Chine, l’avaient obligée à se marier avec un Chinois. Ils auraient également confisqué son passeport et sa carte d’identité.


En réalité, il s’agissait d’un coup monté, concocté par une autre femme malagasy vivant en Chine, encore l’une des filles de la mère de famille appréhendée à Sabotsy-Namehana. La mère et sa fille qui résident à Madagascar cherchent des filles à envoyer,  tandis que celle qui habite en Chine joue le rôle d’« agent matrimonial ». 
Les deux passeuses supposées ont déjà un antécédent dans le même type d’affaire. En mai 2019, elles ont extorqué 2 millions d’ariary à une autre jeune candidate locale au départ, somme prévue pour - semble-t-il - constituer des dossiers. Il est donc de plus en plus clair que la Chine semble être loin d’être l’Eldorado pour les filles de la Grande île, si l’on ne se réfère qu’au cas de cette pauvre jeune femme contrainte à se marier avec un Chinois depuis ces deux longues années. Affaire à suivre.
Franck Roland

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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