Il s’agit du Parti social et démocrate (PSD), de l’Antokon’ny kongresy ho an’ny fahaleovantenan’ny Madagasikara (AKFM) et le Mouvement national pour l’indépendance de Madagascar (MONIMA). Au fil des années, ces trois partis ont perdu tour à tour la notoriété, l’union de leurs membres et l’amour de leurs électeurs pour tomber totalement dans l’oubli. Si le PSD a signé sa mort dès la chute du régime Tsiranana en 1972, les descendants du père de l’indépendance ont tenté vainement de le ressusciter. L’AKFM, quant à lui, a connu son déclin depuis la 2e République par l’ajout sur son nom de guerre, KDRSM. Front unique pour la défense de la révolution oblige. Mais le début de la fin de l’AKFM survient après la scission en AKFM-KDRSM et AKFM Fanavaozana. Fin douloureuse également pour le MONIMA qui, par les errements politiques de son fondateur, a fini par disparaitre de la circulation et ce malgré les multiples réparations chirurgicales opérées par les fidèles parmi les fidèles. Pareillement pour le parti des prolétaires, le MFM. La 3e République était synonyme de proliférations, ou changements de nom, et naissance des partis politiques. Mais comme leurs prédécesseurs, ils ont connu eux aussi d’une existence éphémère à l’instar de l’UNDD. L’empêchement de son fondateur à la présidence de la République a sérieusement ressenti comme un coup de massue pour certains membres qui, afin d’exister politiquement, sabordaient d’autres navires. L’UNDD a connu le même sort que les partis présidentiels avant lui comme le PSD et l’AREMA. Bien que ce dernier ait sorti brièvement de sa léthargie après le retour au pouvoir de Didier Ratsiraka en 1996. On peut inclure également le LEADER FANILO sur la liste des grands partis politiques malagasy, cependant il a rejoint celle des disparus après la mort de son fondateur, Herizo Razafimahaleo, dont l’héritage a été dilapidé en un tour par les héritiers. Tous ces partis cités ne disposent plus leur attestation de vie procurée exclusivement par les électeurs à chaque élection, présidentielle, législative ou communale. La force d’un parti se juge en effet aux élections. Et l’absence de leurs représentants, du moins à l’Assemblée nationale, signifie, ni plus ni moins, leur mort certaine. Politiquement s’entend évidemment…
La rédaction