Publié dans Politique

Paysage politique malagasy - Disparition des grands partis d’antan

Publié le dimanche, 16 juin 2019

A l’issue des résultats provisoires publiés par la CENI samedi dernier, force est d’admettre que les grands partis politiques d’antan ne seront pas représentés à la prochaine législature. La plupart de ceux qui faisaient la pluie et le beau temps dans le paysage politique malagasy depuis l’indépendance en 1960, ou même avant pour d’autres, ont perdu à jamais leur aura auprès des électeurs. Oubliés par la population, ces partis politiques entrent dans le placard de l’histoire de la République malagasy et risquent d’y rester longtemps. La faute incombe entièrement à leurs fondateurs et dirigeants qui, d’un côté,  n’ont pas su inculquer à la base l’idéologie du parti et de l’autre par leurs propres fautes en changeant de costume vestimentaire à chaque régime. Les simples membres fatigués par les grands écarts de leur leader ont préféré déchirer leur carte d’adhésion et assisté impuissamment à l’enterrement de leur parti.
«  Ci-gît », tel pourrait être l’écriteau à mettre sur le placard où se trouvaient les dossiers des partis politiques existants à Madagascar au  ministère l’Intérieur. Et ma foi, ils sont plusieurs à être réduits en silence. A commencer par les trois grands partis créés peu avant ou au lendemain de la déclaration de l’indépendance de Madagascar en 1960.

Il s’agit du Parti social et démocrate (PSD), de l’Antokon’ny  kongresy ho an’ny fahaleovantenan’ny Madagasikara (AKFM) et le Mouvement national pour l’indépendance de Madagascar (MONIMA). Au fil  des années, ces trois partis ont perdu tour à tour la notoriété, l’union de leurs membres et l’amour de leurs électeurs pour tomber totalement dans l’oubli. Si le PSD a signé sa mort dès la chute du régime Tsiranana en 1972, les descendants du père de l’indépendance ont tenté vainement de le ressusciter.  L’AKFM, quant à lui, a connu son déclin depuis la 2e République par l’ajout sur son nom de guerre, KDRSM. Front unique pour la défense de la révolution oblige. Mais le début de la fin de l’AKFM survient après la scission en AKFM-KDRSM et AKFM Fanavaozana. Fin douloureuse également pour le MONIMA qui, par les errements politiques de son fondateur, a fini par disparaitre de la circulation et ce malgré les multiples réparations chirurgicales opérées par les fidèles parmi les fidèles. Pareillement pour le parti des prolétaires, le MFM. La 3e République était synonyme de proliférations, ou changements de nom, et naissance des partis politiques. Mais comme leurs prédécesseurs, ils ont connu eux aussi d’une existence éphémère à l’instar de l’UNDD. L’empêchement de son fondateur à la présidence de la République a sérieusement ressenti comme un coup de massue pour certains membres qui, afin d’exister politiquement, sabordaient d’autres navires. L’UNDD a connu le même sort que les partis présidentiels avant lui comme le PSD et l’AREMA. Bien que ce dernier ait sorti brièvement de sa léthargie après le retour au pouvoir de Didier Ratsiraka en 1996.  On peut inclure également le LEADER FANILO sur la liste des grands partis politiques malagasy, cependant il a rejoint celle des disparus après la mort de son fondateur, Herizo Razafimahaleo, dont l’héritage a été dilapidé en un tour par les héritiers. Tous ces partis cités ne disposent plus leur attestation de vie procurée exclusivement  par les électeurs à chaque élection, présidentielle, législative ou communale. La force d’un parti se juge en effet  aux élections. Et l’absence de leurs représentants, du moins à l’Assemblée nationale, signifie, ni plus ni moins, leur mort certaine. Politiquement s’entend évidemment…
La rédaction

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Editorial

  • Un phare
    « Je voudrais être un phare qui voulais illuminer les démunis et leur apporter la lumière », telle est la déclaration, érigée en confession de foi, de Harilala Ramanantsoa, porte étendard n° 7 de l’IRMAR – UPAR aux communales et municipales d’Antananarivo-Renivohitra prévues le 11 décembre prochain. A l’issue d’un culte d’action de grâce et de louange au temple du Palais de Manjakamiadana, Harilala Ramanantsoa répond à la question des confrères pourquoi a-t-elle choisi ce site historique pour organiser un culte qu’elle devait déclarer ainsi. Qu’est-ce qu’un phare ? Le Robert le définit en ces termes « une tour élevée sur une côte ou sur un îlot, munie à son sommet d’un feu qui guide les navires ». Sur un véhicule, c’est un feu à longue portée pour offrir la meilleure visibilité la nuit au conducteur.

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