Publié dans Politique

Titre de chef de l’opposition - Insistance gênante de Marc Ravalomanana

Publié le jeudi, 15 août 2019

Avoir du pouvoir à tout prix ! L’on est tenté de croire qu’il s’agit du nouveau crédo de l’ancien président Marc Ravalomanana qui inscrit d’ailleurs parmi ses devises la fameuse formule « Never give up ». Ainsi, l’ex – chef d’Etat n’abandonne toujours pas l’idée de revenir sur le devant de la scène politique. Une plate – forme dénommée Rodoben’ny mpanohitra ho an’ny demokrasia a vu le jour à l’issue d’un rassemblement des partis de l’opposition à l’hôtel Carlton Anosy. Ce fut à la suite de ce rassemblement que Marc Ravalomanana a été élu chef de l’opposition, selon sa déclaration avant – hier, en obtenant 15 votes en sa faveur sur les 21 voix des partis politiques présents. Des formations politiques qui sont pourtant des groupuscules et n’ont participé à aucune élection, donc ne disposent nullement d’élus.  Très ravi de son nouveau rôle, l’ancien prétendant à la magistrature suprême du pays a d’ores et déjà publié la nouvelle sur les réseaux sociaux. « Je viserai toujours le développement du pays même en tant qu’opposant », a – t – il déclaré.


Divergence
Alors que le processus de révision de la loi sur le statut de l’opposition est déjà déclenché au niveau de l’Assemblée nationale, le parti « Tiako i Madagasikara » persiste dans sa manœuvre pour faire de son leader le chef de l’opposition. Un procédé qui est vu d’un très mauvais œil par les observateurs de la vie politique. En effet, ce candidat déchu de l’élection présidentielle semble vouloir faire son « come – back » dans l’arène politique par tous les moyens. Ce qui expliquerait cette insistance presque gênante à prendre la place de chef de l’opposition.
De plus, ce nouveau forcing se heurte déjà à de vives critiques au sein même des formations politiques qui se positionnent en tant qu’opposant. Lalatiana Ravololomanana a remis en question cette élection. « Nous ne sommes pas prêts d’approuver quelque chose pour laquelle nous n’avons pas été consultés » a – t – elle affirmé. Des propos qui en disent long sur l’absence d’un véritable consensus au sein des partis de l’opposition.
S.R.

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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