Publié dans Politique

Visite apostolique à Madagascar - L’empathie du Pape comme modèle

Publié le dimanche, 08 septembre 2019

Comme promis, le Pape François a répondu présent à l’invitation du père Pedro à visiter le village de l’amitié à Akamasoa. Pour lui, ce village est un modèle, l’expression de la présence de Dieu au milieu de son peuple. Il résulte d’une foi vivante se traduisant par des actes concrets, « capables de déplacer des montagnes ». Le Pape François a encore une fois fait preuve d’empathie envers les pauvres. Une empathie qu’il a voulu partager tout au long de sa visite, surtout lors de la grand- messe, la rencontre avec tout le peuple malagasy.
Altruisme. Tel est le point focal de tous les messages du Saint-Père pour le peuple malagasy. Durant la grande- messe d’hier, à Soamandrakizay, à travers son homélie, il a donc invité tous les pèlerins à mieux considérer l’autre dans ses actions. « Marcher à la suite de Jésus n’est pas de tout repos. (…) En effet, il est difficile de se mettre à la suite du Seigneur quand on veut identifier le Règne des Cieux avec ses propres intérêts personnels ou avec la fascination d’une idéologie quelconque qui finit par instrumentaliser le nom de Dieu ou la religion pour justifier des actes de violence, la ségrégation et même l’homicide, l’exil, le terrorisme ou encore la marginalisation », notifie le Pape François en détaillant les exigences de l’engagement à suivre le Seigneur. A travers son message, il a donc tenu à montrer aux chrétiens le bon chemin à suivre. « Combien d’hommes et de femmes, de jeunes, d’enfants souffrent et sont totalement privés de tout ! Cela ne fait pas partie du plan de Dieu. Jésus nous invite plutôt à laisser mourir nos enfermements, nos individualismes orgueilleux pour laisser triompher l’esprit de la fraternité (…)

pour que chacun puisse se sentir aimé, parce qu’il est compris, accepté et valorisé dans sa dignité », encourage-t-il. Une action déjà entamée par le père Pedro, disciple du Pape François dans les années 1967-1968, trente ans auparavant en bâtissant Akamasoa. « Akamasoa ne sera pas un simple exemple pour les générations à venir mais, bien plus, le point de départ d’une diffusion dans tout Madagascar et dans toutes les parties du monde afin que nous puissions réaliser des modèles de développement favorisant la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale », s’enthousiasme le Pape François, lors de sa rencontre avec les enfants d’Akamasoa, dans l’après-midi d’hier.
 Corruption
 Dans cet esprit de considération de l’autre, le Souverain Pontife pousse également les fidèles à réfléchir sur leurs relations familiales. Réfléchir dans le sens où une trop grande considération pour les membres de notre famille nous empêche de mieux voir notre entourage. « La vie nouvelle que le Seigneur nous propose semble inconfortable et se transforme en injustice scandaleuse pour ceux qui croient que l’accès dans le Royaume des Cieux peut seulement se limiter ou se réduire aux liens du sang, à l’appartenance à un groupe déterminé, à un clan ou à une culture particulière. Quand la « parenté » devient la clé décisive et déterminante de tout ce qui est juste et bon, on finit par justifier et jusqu’à « consacrer » certaines pratiques aboutissant à la culture du privilège et de l’exclusion comme le favoritisme, le clientélisme et par conséquent la corruption », désole le Saint-Père. Pour y remédier, il incite donc chaque chrétien à voir l’autre comme un frère, en considérant mieux sa vie et sa situation, et ce au-delà de son origine familiale, culturelle, sociale.
 Rova Randria

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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