Publié dans Politique

Résidence Rainilaiarivony - Les squatteurs expulsés, l'Etat reprend son bien !

Publié le lundi, 30 septembre 2019

Classée patrimoine national depuis 1978, la résidence de Rainilaiarivony, dernier Premier ministre de la royauté malagasy et mort en exil en Algérie en 1896, est désormais placée sous la protection du ministère de la Communication et de la Culture. Ce dernier a procédé à l'exécution de la décision ministérielle hier en expulsant du lieu « toutes personnes n'ayant droit ni titre dans ce patrimoine national et d'y enlever tous les meubles non affectés au site ».  Toutes les procédures relatives à l'expulsion ont été scrupuleusement respectées, selon une voix autorisée du ministère de la Communication et de la Culture.

 

Incroyable mais vrai, ce patrimoine national a été occupé par des années, 19 ans plus précisément, par des personnes étrangères au propriétaire du lieu, en l'occurrence l'Etat à travers le ministère de la Culture. Imaginez un instant que des familles habitent le Palais de Manjakamiadana ou celui du Rovan'Ambohimanga. De la pure aberration que la ministre Lalatiana Andriantogarivo Rakotondrazafy a mis fin hier en procédant à l'expulsion d'une dame qui y habitait sans droit depuis plus d'une décennie.

En effet, la résidence Rainilaiarivony est devenue propriété de l'Etat en 1978 suite à une défaillance d'un des héritiers  auprès d'une compagnie d'assurance malagasy. Cette dernière a, par la suite, saisi la propriété et l'avait mise à la vente aux enchères. Mais faute de preneur ou autres raisons, c'est la compagnie d'assurance même qui est devenue l'unique propriétaire de la résidence composée entre autres de la maison proprement dite et d'un champ. Didier Ratsiraka, Président de la République à l'époque, décidait que  c'est l'Etat, par le biais du ministère de la Culture, qui va honorer les créances de l'héritier de Rainilaiarivony à la compagnie d'assurance. Classée depuis patrimoine national, la résidence est placée sous l'autorité du ministère de la Culture depuis l'époque de la ministre Gisèle Rabesahala. Mais comme l'épouse de l'héritier  défaillant était encore en vie, le médiateur a demandé à l'Etat de lui donner l'autorisation d'habiter dans la résidence jusqu'à sa mort. Une demande acceptée laissant ainsi la veuve y vivre jusqu'à son décès en 2000. Mais comme les ministres qui se sont succédé à la tête du ministère de la Culture n'ont pas fait de leur priorité la protection de ce patrimoine national, une personne  n'ayant pas droit s'y installait et y habitait après la mort de la dame autorisée. Pire, elle aurait mis en location sans autorisation une des maisons de la résidence.   Les projets nés de la coopération bilatérale ne sont jamais concrétisés suite à cette présence « d'intrus » dans le domaine. En plus, il se trouve aujourd'hui dans un état déplorable indigne de son statut de patrimoine national et ancienne demeure d'un Premier ministre.

Avec cette expulsion d'hier et la récupération de l'Etat de son bien, c'est désormais de l'histoire ancienne. Le ministère de la Communication et de la Culture est décidé de procéder à la réhabilitation de ce lieu historique dont il est le propriétaire légal. D'après les informations, l'appel d'offres pour la réalisation des travaux sera lancé incessamment…

La rédaction

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Editorial

  • Idem !
    Et nous y revoilà ! Dix personnes écopent une peine de détention préventive à la prison de Moramanga. Elles sont accusées de fuite de sujets lors de l’examen du BEPC dans la Circonscription scolaire de Moramanga. Encore et toujours des fuites de sujets. Tous les ans, ou presque, le pays doit faire face à des délits de fuites de sujets d’examen officiel. Neuf candidats à l’examen du Brevet d’étude du premier cycle (BEPC) 2025 ainsi que le proviseur d’un lycée privé sis à Belavabary, de la même CISCO, ont été placés sous mandat de dépôt à la prison de Moramanga à l’issue de leur comparution devant le juge d’instruction. Idem des cas de fuites de sujets. Le ministre de l’Education nationale déclarait, à ce sujet, comme suit : « tolérance zéro à l’encontre des fauteurs de trafics de sujets d’examen officiel ». Avec tous les respects à votre endroit Mme …

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