Publié dans Politique

Maison de Force de Tsiafahy - Une bombe à retardement à désamorcer

Publié le lundi, 30 septembre 2019

Un cocktail explosif ! Tel pourrait - on qualifier la rencontre de plusieurs détenus qui croupissent depuis quelques temps à la maison de Force de Tsiafahy. Cette prison est, en effet, récemment devenue le repaire de plusieurs anciens dignitaires du régime HVM. Parmi eux figure en premier lieu l'opérateur économique, Mbola Rajaonah qui fut un membre du cercle très fermé des anciens conseillers de l'ex - président Hery Rajaonarimampianina. Rappelons que ce transitaire est suspecté comme étant à l'origine de plusieurs délits dont du blanchiment de capitaux et fraude douanière. L'homme d'affaires est placé sous mandat de dépôt au sein de cet établissement pénitentiaire depuis le mois de février après sa comparution devant le Pôle anti - corruption.  

 

Près d'un mois plus tard, Mbola Rajaonah fut rejoint par le dénommé Eddy, un opérateur connu comme étant un grand trafiquant de bois précieux. Ce qui lui a d'ailleurs valu son surnom d' « Eddy bois de rose ». Il a été épinglé pour plusieurs dossiers dont une affaire qui remonte en 2014 concernant l'exportation illicite de 6.000 rondins de bois de rose. A cela s'ajoutent, les 10 militaires arrêtés pour le meurtre de trois personnes à Antanifotsy ou encore le leader du parti « Za Gasy » incarcéré depuis le mois de mai dernier suite au meurtre d'un jeune à la journée des élections législatives.

Comme le dit l'expression malagasy « ny ela maharay roa » (NDLR : le temps suffit à unir deux personnes), ce rassemblement de frustrés pourraient représenter  un danger pour le régime. En effet, au fur et à mesure de se côtoyer entre les quatre murs de la prison,  ces personnalités pourraient étendre leur conversation vers des sujets plus « importants ». Il n'est plus à rappeler que les projets les plus maléfiques peuvent naître dans des endroits comme les prisons. Ainsi, la perspective d'une séparation de ces individus devrait sérieusement être étudiée… à titre préventive.

La Rédaction

 

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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