Rappelons que ces bois destinés à une exportation illicite, ont été interceptés en 2011 étant donné la loi interdisant la coupe, le transport et la vente de ces bois précieux depuis 2010. Les auteurs de ce trafic ont déjà été interpellés et jetés en prison.
Le ministère de l'Environnement a déjà entrepris une démarche à travers une requête auprès du Tribunal de Mahajanga en vue de la restitution de ces bois d'ébène. Le ministère a déjà obtenu gain de cause à travers une décision judiciaire en date du 23 septembre dernier ordonnant la remise des bois à la direction de la lutte contre les menaces environnementales et des contentieux forestiers du Boeny. La décision a fait l'objet d'une opposition par une personne autre que les trafiquants et son application a donc été suspendue. Par ailleurs, une diminution progressive en quantité des bois a été constatée.
Grand chantier
Face à l'urgence des travaux du Rova et en vue de sécuriser ces bois précieux, l'Etat a donc appliqué le contenu de la loi lf 69-015 du 16 décembre 1969 relative à la réquisition des personnes et des biens. Le premier article de ladite loi autorise la réquisition de propriété pour sauvegarder les intérêts de la Nation. L'article 20 de la même loi stipule que la réquisition doit découler d'une décision prise en Conseil des ministres.
Rappelons que les travaux de réhabilitation du « Rovan'Antananarivo ont été officiellement lancés le 11 avril dernier par le Président de la République, Andry Rajoelina et son épouse. Un grand ouvrage qui permettra de « renforcer la souveraineté nationale et de raviver la fierté et le patriotisme des Malagasy, qui sont à la base de la renaissance et de l'Emergence de Madagascar », selon la déclaration du Chef de l'Etat à cette occasion. Pour cette réalisation, l'Etat a donné un délai jusqu'à l'année prochaine pour achever les travaux et remettre ce vestige royal complètement à neuf.
S.R.