Publié dans Politique

Tribunaux malagasy - 4000 affaires en instance par an

Publié le jeudi, 07 novembre 2019

Quatre mille dossiers seraient en souffrance chaque année au niveau des Tribunaux de Madagascar. Les Tribunaux ne sont toujours pas en mesure d’instruire les dossiers qui s’empilent jour après jour au sein de leurs services. Une situation qui nuit à des dizaines de milliers de prévenus. Le nombre de condamnés et bien de deçà de celui des placés sous mandat de dépôt. Face à cette situation, au cours de la réunion des membres du Conseil supérieur de la magistrature hier au Palais d’Etat d’Ambohitsorohitra, le Président de la République Andry Rajoelina, touchant mot du problème d’engorgement dans les prisons de Madagascar, a insisté sur la nécessité d’accélérer les audiences foraines afin de désengorger les prisons.

« C'est inconcevable de savoir que les condamnés représentent seulement 1/4 de la population carcérale », estime le Président Andry Rajoelina. Du côté de l’Etat, le Président malagasy indique que de nouvelles prisons seront construites, rappelant que les prisons actuelles ont été construites en 1960. Des prisons dont la capacité d’accueil est largement dépassée.  A Antanimora, 270 détenus auraient été recensés dans une même salle. La question des placements sous mandat de dépôt systématique a également été évoquée par le Chef de l’Etat hier.

Outre la question du respect des droits de l’homme, l’amélioration du monde de la Justice a été le deuxième point principal de la rencontre d’hier lors de la seconde rencontre du Président avec les membres du CSM depuis son accession au pouvoir. Le Chef de l'Etat, en tant que président du CSM, a assisté à la rencontre. Une occasion pour lui de rappeler les attentes de la population vis-à-vis du monde de la Justice.  « La lutte contre la corruption et l'amélioration des conditions carcérales. C'est dans ces domaines précis que le changement doit être opéré », a soutenu le Chef de l'Etat.  En effet, face aux nombreuses doléances reçues concernant les imperfections constatées, le Président Andry Rajoelina propose une véritable réforme au sein de la Justice.  « Un changement est nécessaire et doit être appliqué notamment au niveau de la mentalité et dans la façon de travailler », a-t-il martelé.

Comme ce fut le cas au niveau de la Police de l'air et des frontières, le Chef de l'Etat envisage d'effectuer aussi une descente au niveau du Tribunal afin de constater de visu les réalités sur le terrain, mais aussi pour avoir une confirmation à propos des doléances reçues. Le Président Andry Rajoelina a profité de cette rencontre pour interpeller les membres du CSM par rapport à la situation actuelle. « Il faut instaurer une Justice équitable et impartiale afin de regagner la confiance de la population ». Il exige aussi le renforcement de la lutte contre la corruption.

La Rédaction

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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