Initiée par l’Etat malagasy, la concertation nationale sur la restitution des îles malagasy de l’Océan Indien a débuté, hier, au Centre de conférence internationale à Ivato. Plus de 1000 participants venus des quatre coins de l’île ont fait le déplacement pour émettre leurs avis durant les trois journées concernant cette « cicatrice laissée par la colonisation ». « Chacun de vous va émettre son avis dans les commissions que nous avons créées. Sachez défendre votre idée mais respectez également celle des autres. Et mercredi, nous allons remettre au Président de la République les résolutions des trois jours de concertation », a insisté le Premier ministre Ntsay Christian dans son discours d’ouverture d’hier.
En tant que chef de délégation malagasy à la commission mixte créée par Madagascar et la France, il est revenu sur la première réunion des deux parties tenue au Palais d’Andafiavaratra le 18 novembre dernier. « Les idées sont diamétralement opposées mais cela ne nous empêchera pas de continuer à dialoguer », a-t-il rappelé tout en insistant sur la souveraineté de Madagascar sur ces îles où des compatriotes vivaient à l’époque. Ces Malagasy qui habitaient sur leurs îles ont donné des noms à connotation de la langue nationale à savoir nosy Vandalova (Juan de Nova), nosy Bedimaky (Bassas da india), nosy Atratrambiavy (Europa) et nosy Sambatra (Glorieuses). L’ex-Président Ratsiraka a témoigné dans un passé récent que des sépultures malagasy se trouvaient sur ces îles, confortant la présence des ressortissants de la Grande île bien avant la venue des Français. « Ensemble nous allons prendre nos responsabilités et écrire une page de l’histoire quant au sort de ces îles malagasy de l’océan Indien et on va montrer aux yeux du monde entier notre amour pour une patrie unie et indivisible. Sinon, Madagascar n’est pas encore entièrement indépendant », martèle le Premier ministre Ntsay Christian.
Après la cérémonie d’ouverture, les milliers de participants ont rejoint les différentes salles du centre de conférences internationales pour se pencher sur les arguments juridiques, historiques, culturels et ce en sus de la résolution de l’ONU en 1979 à présenter à la France lui prouvant que ces quatre îles appartiennent bel et bien à Madagascar.
La Rédaction