Publié dans Politique

Assainissement - Cités universitaires uniquement aux étudiants !

Publié le mercredi, 18 décembre 2019

Le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique procède à l'assainissement des cités universitaires. Il s'agit surtout de chasser les clandestins pour que les vrais étudiants, régulièrement inscrits et dont le domicile exact se trouve dans d'autres régions, puissent y habiter uniquement pendant l'année universitaire en cours.

 

Assainissement des cités universitaires. Des mots qui sonnent mal aux oreilles des étudiants habitant les cités universitaires, surtout ceux qui ne sont pas de vrais étudiants. En entendant ces mots, les « faux étudiants » crient déjà au scandale, au remplacement du ministre et fomentent des grèves infondées. Or, cet assainissement doit être un « must » pour le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. De cette manière, les cités universitaires pourront s'aligner face aux cités des universités étrangères où l'accès et le départ d'une cité se passent comme sur des roulettes. Aucune grève, aucun affrontement, aucun arriéré. Car dans les cités universitaires, sous d'autres cieux, ce sont les étudiants qui paient les factures d'eau et d'électricité en plus du loyer. Des services qui sont gratuits à Madagascar, d'où les luttes pour y accéder en achetant des pas-de-porte (entre 5 et 6 millions d'ariary). La vente de cités se fait uniquement de bouche à oreille par laquelle vendeur et acheteur se rencontrent par un intermédiaire de confiance. Par assainissement, il s'agit surtout de trier le vrai du faux, le bon de l'ivraie. Car on voit dans les cités universitaires des gens qui sont loin d'être des étudiants dans le besoin d'avoir un logement à Ankatso ou à Ambohipo.

Ceux qui ont habité ces logements savent ce dont il est question. Dans les cités universitaires, on y trouve des policiers, des gendarmes, des administrateurs, des médecins, des agents de l'Etat, des travailleurs du secteur privé, des étudiants dont les parents habitent même dans la Commune urbaine d'Antananarivo. Des simples citoyens qui n'ont pas droit de cité dans les cités universitaires. Tout comme certaines activités que l'on y trouve comme les épiceries, les restaurants ou les salons de coiffure. La décision du ministère de procéder à cet assainissement est ainsi louable. Une décision qui se heurte au refus de ces occupants illicites et certains étudiants « légaux »qui enfreignent les règles en hébergeant leurs amis ou des membres de la famille. Les anciens étudiants et les observateurs ne cessent de répéter que les cités universitaires sont uniquement réservées aux étudiants régulièrement inscrits et qui en ont besoin car leurs parents habitent en région.

Les cités ont, certes, besoin d'assainissement, et il est impératif que cet assainissement aboutisse. Mais la communication et les démarches pour y parvenir doivent être clarifiées de la part du ministère de tutelle. Le but étant de dissiper les malentendus, notamment du côté des étudiants en situation régulière. Le ministère de tutelle peut également inciter une collaboration franche avec les étudiants et les parents. Pareillement avec  les autres ministères et ce, en prenant des sanctions à l'endroit des agents de l'Etat qui occupent illicitement les cités universitaires. La capacité d'accueil de ces cités est largement dépassée depuis des années. Sans cet assainissement, la construction de nouveaux bâtiments pour les étudiants ne sera qu'efforts vains car des clandestins y éliront domicile par des procédures illégales.

Faut-il rappeler qu'avant d'entrer dans les cités universitaires, les étudiants bénéficiaires s'engagent à libérer le logement pendant les vacances et à la fin des études. Pourquoi alors faire volte-face lorsque le propriétaire à savoir l'Etat, à travers le ministère, fait usage de sa propriété ? Si ce n'est pas de la mauvaise foi, Dieu que ça y ressemble.

Boaza

 

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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