Publié dans Politique

Soavimasoandro - L’Etat redonne le terrain au rugby

Publié le lundi, 13 janvier 2020

Justice rendue. Privés de leur terrain de jeu pendant deux ans et demi, le Racing club Tanora Soavimasoandro (RCTS) et l’association Pachamama reviennent sur leurs terres, spoliées par des proches de l’ancien régime en 2017. « Grâce à la volonté du Président de la République de mettre fin aux acquisitions des biens de l’Etat de façons frauduleuses, nous avons été entendus et notre litige a évolué dans notre sens. Il ne pouvait en être autrement tellement l’injustice était flagrante », clament les membres du RCTS et de Pachamama qui, depuis le mois dernier, occupent de nouveau le terrain qu’ils ont transformé en centre de sport pour les enfants défavorisés des quartiers avoisinants voilà bientôt 14 ans.

 

En 2005,  Hery Rafalimanana, Pds de la Mairie d’Antananarivo, a octroyé ce terrain de Soavimasoandro au RCTS qui y a effectué un vaste aménagement. Trois ans plus tard, autorités et bénéficiaires ont procédé à l’inauguration et en 2010, la Commune urbaine a officialisé le don du terrain par la suite de nouvelles constructions bâties sur le site dont un bureau, un vestiaire, des douches, des salles de classe, etc…Loin de dormir sur leurs lauriers, les bénéficiaires voulaient régulariser leur biens auprès du service de domaine. Mais la réponse obtenue paraît sans équivoque "ce terrain appartient à l’Etat et est réservé pour accueillir les sinistrés. C’est une plateforme de recasement. Nous ne pouvons pas vous donner de réponse satisfaisante", répondait le directeur du domaine dans un premier temps avant de rectifier le tir en 2015 en leur conseillant de réduire la surface demandée. Chose faite avec en prime la promesse du directeur du domaine que le dossier aboutirait. Forts de cette promesse, les occupants des lieux vaquaient à leur quotidien, à savoir le RCTS, la ligue de rugby, les clubs de foot, d’athlétisme, les écoles avoisinantes, les églises et autres équipes venant de très loin.

Mais coup de tonnerre dans la journée du mercredi 14 juin 2017. « 20 policiers débarquaient sur le terrain vers 7h du matin en présence d’un huissier avec un avis d’expulsion à exécuter sur le champ. Ils étaient accompagnés de 70 ouvriers qui ont clôturé de tôles le terrain dans la journée. Et le lendemain, ils ont commencé la clôture en dur. Le chantier est gardé 24h/24h et 7 jours/7 par plusieurs policiers. Mettre en place une telle sécurité demande un gros appui et des moyens financiers », témoigne sur le site de pétition créé pour la cause, un des initiateurs du projet. Les victimes ne sont pas restées les bras croisés après ce coup bas en effectuant leurs investigations auprès du domaine.

Le certificat juridique en 2016 mentionne que le terrain appartient toujours à l’Etat mais en insistant auprès du service du domaine, les responsables auraient affirmé aux demandeurs que le livre a disparu. C’est par les bribes d’informations que le RCTS et Pachamama ont su que les nouveaux propriétaires seraient les sociétés PRIM immobilier et Vina Lavitra. Des sociétés qui appartiendraient à indopakistanais proche des dirigeants de l’ancien régime et qui se trouve actuellement en exil volontaire à l’étranger. A travers de prête-noms, c’est également lui qui aurait obtenu illégalement des terrains à Antananarivo-ville à l’instar du jardin d’Antaninarenina, Behoririka, Analamahitsy et bien d’autres…..

Avec l’avènement du nouveau régime, ces biens de l’Etat acquis dans l’illégalité ont été remis à leurs propriétaires légaux ou les utilisateurs légitimes comme le RCTS et le Pachamama à Soavimasoandro. Leurs biens retrouvés, ces derniers consacreront cette année à la « réfection des locaux sociaux, la tribune rasée par les propriétaires illégaux, ainsi que le club house pour recevoir dans de bonnes conditions les enfants ».

La Rédaction

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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