Publié dans Politique

Fleury Rakotomalala - Poursuivi pour escroquerie de 990 millions

Publié le mardi, 04 février 2020

Beaucoup subodoraient déjà que le motif de l'exil volontaire de Fleury Rakotomalala en France a trait à des casseroles qu'il traîne à Madagascar. Une poursuite judiciaire pour escroquerie et abus de confiance à son encontre vient de conforter cette thèse.  La genèse de cette affaire remonte à février 2017 et, selon les dernières informations qui nous sont parvenues, elle serait actuellement au stade des arrestations au niveau de la Justice malagasy. A la lecture de certains éléments troublants en marge du dossier (voir article ci-dessous), on se demande si cet individu n'aurait pas des soucis de santé, notamment mentale.

 

197.050.000 ariary soit 985.250.000 fmg. Telle est l'ardoise que Fleury Rakotomalala a laissée à une entreprise de location de matériels de BTP qui a eu le malheur de contracter avec la société JACO, dont il est le président directeur général. Avant de prendre la fuite pour se refugier dans l'Hexagone, cet entrepreneur sans scrupule avait essayé d'amadouer sa victime avec des effets de commerce émanant d'une société étrangère au contrat qui se révèlent être en bois. Et pour cause, la société JACO en question n'a pas une existence légale au regard du fisc (sans Numéro d'identification fiscale ou NIF). La société tierce ayant émis les traites impayées, quant à elle, a par la suite disparu sans laisser de traces.

En détail, l'histoire porte sur un contrat de location de matériels de BTP signé le 20 février 2017 entre la société MMP-BTP et la société JACO, suivi d'un avenant intervenu le 3 avril 2017. Les engins dont il s'agit ont servi à des travaux relatifs à la gare routière dit

« Fisandratana » d'Ambohimanambola, dont l'entreprise JACO a été adjudicataire. Diverses factures ont été établies par la MMP-BTP tout au long de l'exécution de ce contrat. A la fin des travaux, un « décompte final » a été adressé au débiteur par lettre en date du 25 septembre 2017, lequel décompte fait état d'un solde impayé de 197.050.000 ariary en principal ainsi que des traites retournées impayées par la banque.

Mandats d'arrêt

A partir de cette date, pas moins de 03 lettres de relance (20 février 2017, 01 décembre 2017,  8 janvier 2018) ont été envoyées à Fleury Rakotomalala en sa qualité de directeur général de la société JACO mais elles sont toutes restées sans suite. De guerre lasse, le 14 mars 2019, MMP-BTP a signifié par voie d'huissier une « Sommation de payer avant poursuite judiciaire » à l'adresse indiquée être le siège social de l'entreprise débitrice. C'est à cette occasion que le président du Fokontany concerné a révélé que c'est depuis longtemps que la société JACO ne s'y trouve plus. Par la suite, il est apparu que les traites retournées impayées émanaient en fait de la société JEANNE D'ARC, gérée par la nommée Rasolomanana Faneva Kezia, laquelle, selon nos informations, n'est autre que la femme de Fleury Rakotomalala. Ce dernier, quant à lui, a quitté le territoire national entretemps.

Le 29 août 2019, après avoir épuisé toutes les procédures de recouvrement extrajudiciaires,  la société MMP-BTP a décidé de porter plainte pour escroquerie et abus de confiance contre Rakotomalala Fleury et contre la femme de celui-ci et non moins gérante de la société JEANNE D'ARC, ainsi que contre le nommé Olivier Dageville (Directeur technique et commercial de l'entreprise JACO), le premier en tant qu'auteur principal et les seconds en tant que complices. Selon certaines informations, des mandats d'arrêt sont déjà émis à l'encontre des mis en cause.

La Rédaction

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Editorial

  • Quid d’une volonté politique
    En panne d’une réelle volonté politique, la lutte contre la corruption fait du surplace à Madagasikara.Un décalage flagrant s’interpose entre ce qui a été dit et ce qui est fait ! Le pays stagne. Les Indices de perception de la corruption (IPC) éprouvent les peines du monde d’évoluer vers le sens du positif. Plutôt, ils reculent. Quid d’une volonté politique pour cerner ce « mal », la corruption, qui sape le fondement de l’essor de l’économie nationale.Créé le 17 décembre 2004, le Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO) fête ses 20 ans d’existence. Immédiatement, la question qui surgit : « quel bilan ? » BIANCO, de par son nom, ambitionne de combattre la corruption à Madagasikara. Après 20 ans, où en sommes-nous ?D’un avis généralement partagé, on hésite. Ecartelée entre une appréciation tranchée de réussite et d’un constat amer d’échec, l’opinion publique vague à l’âme. Le bilan mitigé semble dominer la partie.…

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