Publié dans Politique

Kere dans l’Androy - Appels de détresse de la population

Publié le mardi, 18 février 2020

La Région de l’Androy traverse actuellement une période de grande sécheresse. Cette zone située dans le Grand Sud de la Grande-île n’a plus connu de pluie depuis près de cinq mois. Des appels de détresse se sont fait ainsi entendre, ces derniers jours. 12 Communes de cette Région subissent de plein fouet le kere, confie le gouverneur de la Région Androy, contacté par un confrère au téléphone hier. Une situation confirmée par un élu local. Les perspectives de récolte sont faibles. Les rizières sont asséchées. Les champs de manioc ne sont également pas épargnés. Les cours d’eau se tarissent. Des milliers de personnes se trouveraient donc en  grande situation d’insécurité alimentaire à cause de cette situation. Des migrations temporaires pour échapper aux grosses chaleurs sont observées. Faute d’eau et d’aliments, de nombreux animaux d’élevage seraient retrouvés morts. Sur le marché, le prix de ces bêtes serait en chute libre, selon les explications. Des familles vendraient en effet leurs possessions pour faire face aux difficultés alimentaires ; Des appels se font ainsi entendre pour que les autorités et les partenaires agissent vite, pour sauver le cheptel et même les hommes.

Des solutions provisoires sont enclenchées sur place par les autorités locales, comme la création de forage d’eau. Au niveau supérieur, il faut souligner que la  ministre de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène, Voahary Rakotovelomanantsoa, a effectué une mission dans les Régions du Sud la semaine dernière. Cette mission consistait à évaluer sur terrain, la situation des problèmes de l'alimentation en eau potable et celle de l'assainissement afin d'apporter des solutions d'amélioration nécessaires. La délégation a également visité le captage de la ville d'Amboasary Sud et les Communes environnantes ainsi que celui de la ville d'Ambovombe. Cette visite a été suivie d'une discussion de la situation et des pistes de solutions avec les autorités locales. La visite dans le Sud de la délégation s’est poursuivie par une descente au sein de la station de pompage d'Ampotaka (District de Beloha), et le long des infrastructures et du pipeline de 145km qui alimente en eau une partie du District de Beloha et Tsihombe. Cette infrastructure est déjà opérationnelle mais il serait indispensable de mettre en place un système de gestion efficace et inclusif pour pérenniser les infrastructures et les services. Cependant, les appels de détresse lancés, tendent à souligner que des efforts supplémentaires doivent être fournis et appellent à une réaction adaptée à des circonstances d’une gravité extrême. 
La rédaction


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Editorial

  • Tout feu, tout flamme !
    Au propre comme au figuré, la Grande île brûle. A Madagasikara, le climat sec et chaud est synonyme de feu. D’une part, les feux de brousse viennent d’une pratique culturale, une tradition ancestrale depuis des générations, la culture sur brûlis, le « tavy ». Il consiste à brûler un espace précis ou délimité en pleine forêt de l’Est ou en pleine savane de l’Ouest, une étendue prévue pour la prochaine culture. Et la tradition ou la pratique se perpétue de génération en génération. Le drame, elle déborde vers des activités criminelles et destructrices. Les feux de brousse, des actes criminels, dévastent le pays. La légendaire forêt de l’Est, avec la vitesse de destruction des feux tous les ans, ne sera d’ici peu qu’une histoire ancienne. Les efforts des responsables au niveau du département de l’Environnement et du Développement durable pour sauvegarder la forêt semblent dépassés par les tragiques évènements.

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