Publié dans Politique

De destitution à démission - Thierry Rakotonarivo rend son tablier

Publié le jeudi, 12 mars 2020

Le vice-prйsident de la Commission йlectorale nationale indйpendante Thierry Rakotonarivo a dйmissionnй hier de son poste. Une dйmission acceptйe par le bureau permanent de la commission. La CENI a saisi la Haute Cour constitutionnelle pour constater la vacance de poste afin d’entamer la prochaine dйmarche pour son remplacement.
« Le 11 mars, monsieur Thierry Rakotonarivo a déposé sa démission auprès de monsieur le président de la CENI, qui a été constatée le même jour par le bureau permanent par une délibération ». C’est ce qu’a lu hier le président de la CENI Hery Rakotomanana lors d’un point de presse à Alarobia en présence des membres de cette commission. C’est donc la version officielle concernant cette affaire qui dure depuis quelques semaines. Le vice-président de la CENI a donc fini par démissionner de ladite commission.
Et dans le même communiqué lu par le président de la CENI, il a été écrit en premier lieu que « Cette procédure de destitution a été décidée de manière concertée avec monsieur Thierry Rakotonarivo, avec une prise de conscience commune, que c'est la seule démarche qui puisse ramener le calme au pays ». Il s’agit bel et bien de la requête en destitution du bureau permanent de la CENI à l’encontre de son vice-président et qui a fait polémique, en date du 5 mars 2020.
Mais que s’est-il passé au sein de cette commission entre le 5 mars, date de dépôt de la requête en destitution par le bureau permanent, et le 11 mars 2020, date de dépôt de la démission de Thierry Rakotonarivo ? Que s’est-il réellement passé durant ces 6 jours ? Mais aucune explication n’a été apportée par la CENI hier, le président de cette commission s’est juste contenté de lire le communiqué, en ne répondant pas aux questions des journalistes. Le motif avancé est de ne pas aggraver la situation et d’apaiser les tensions qui existent aujourd’hui.
En tout cas, la CENI a saisi hier la HCC pour faire constater la vacance de poste en son sein. « Si Ia HCC va répondre favorable à cette requête de constatation de vacance de poste, nous allons saisir l'Assemblée nationale pour entamer les formalités de remplacement du concerné », poursuit la CENI. Le remplacement de Thierry Rakotonarivo est donc lancé. Le vrai motif de cette « destitution » est « d'avoir livré des informations non recoupées, qui n'ont pas eu I ‘aval du bureau permanent de la CENI, mais qui ont apporté des troubles au pays », révèle le président de la CENI.
La commission a expliqué que cette anomalie ne date pas de la présente CENI mais avait toujours existé dans le fichier électoral depuis la refonte de 2013. Elle a avancé à titre d’exemple que 94,09 % des CIN avec numéros à doublon étaient délivrées avant 2018. Affirmant qu’elle a toujours joué la transparence, la CENI explique que cette situation a été révélée pour la première fois lors de I'audit de l'OlF en septembre 2018, puis lors de son rapport annuel de 2018 et celui de 2019. - Enfin, cette information est encore sortie lors de I'atelier-bilan du SACEM qui s'est déroulé le mois de janvier dernier.
Le sort de Thierry Rakotonarivo est donc scellé. La constatation de la vacance de poste par la Cour d’Ambohidahy déclenchera la procédure de remplacement. Thierry Rakotonarivo est en effet le représentant de l’Assemblée nationale au sein de cette commission.

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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