Publié dans Société

Professeur Vololontiana Hanta Marie Danielle - A cœur ouvert avec une femme engagée

Publié le lundi, 30 mars 2020

Son visage vous est peut-être familier. Inconnue du grand public il y a encore quelques jours, elle a aujourd'hui des milliers de followers. Tous les jours, à treize heures, le Professeur Vololontiana Hanta Marie Danielle, porte-parole du centre de commandement opérationnel (Covid-19) et doyenne de la Faculté de médecine de l'université d'Antananarivo, fait le point sur l'épidémie du Covid-19. De par l'importance de l'information qu'elle partage et grâce au ton qu'elle utilise pour parler aux téléspectateurs, le passage quotidien de ce médecin à la télévision est devenu un rendez-vous incontournable pour les Malagasy. Mais qui est-elle ?

 

La Vérité (+) : Depuis le 23 mars dernier, comment se déroulent vos journées ?

Professeur  Vololontiana Hanta Marie Danielle (-) : Je ne dispose pas d'emploi du temps fixe puisque nous sommes dans une situation exceptionnelle. J'agis en tant que citoyenne consciente et responsable envers la Nation. Des 7 heures du matin jusqu'à très tard dans la nuit, en dehors des réunions exceptionnelles et mes interventions sur le plateau de télévision, je suis scotchée à mon téléphone pour obtenir toutes les informations portant sur le coronavirus au niveau national et à l'échelle mondiale. Je vérifie de temps en temps mes E-mails. Il arrive souvent que j'échange avec des Professeurs en médecine pour avoir des conseils, partager des découvertes ou simplement pour s'épauler mutuellement. En tant que porte-parole, je converse également avec les responsables hiérarchiques au niveau de la Présidence de la République ou encore l'Institut Pasteur de Madagascar. En moyenne, je rentre vers 21 heures.

Mais en particulier, mon statut de médecin m'amène à me concentrer davantage sur les cas confirmés. Je ne suis pas dans l'évitement : j'entre en contact directement avec les responsables des Centres hospitaliers universitaires  (CHU) pour mieux cerner l'évolution de leur état de santé, un domaine assez technique.

(+) : Votre manière de communiquer aux téléspectateurs est unanimement saluée. Avez-vous appris spécifiquement la communication ?

(-) : Non, je n'ai pas appris la communication. Cependant, je suis très sensible aux messages à communiquer à la population malagasy sur le Covid-19. Je suis enseignant-chercheur à l'université d'Antananarivo et je me base sur mes capacités d'enseignant pour honorer mes responsabilités, sans pour autant dire que tout cela m'est pratique.

Je ne reçois pas de coaching particulier mais je considère les feed-back objectifs de mes proches, entre autres. Et j'essaie d'apporter des améliorations de jour en jour tout en tenant compte de l'ampleur de la situation.

(+) : Comment procédez-vous pour mener de front différentes activités ?

(-) : D'abord, je suis à la fois doyenne de  la Faculté de médecine à l'université d'Antananarivo, chef du Service de médecine interne auprès du Centre hospitalier universitaire (CHU) Joseph Raseta Befelatanana et président du Conseil d'administration dudit établissement sanitaire. Pour réussir, je remets toutes mes activités entre les mains de Dieu. Puis, je gère tout à distance. Si nécessaire, les consultations auprès du CHU Joseph Raseta Befelatanana s'effectuent désormais par appel téléphonique. Je les ai déjà déléguées  à mon intérim tout en restant accessible pour les urgences.

Etant donné que les activités pédagogiques à Ankatso sont suspendues, je me tiens toujours à la disposition des étudiants au cas où ils ont des difficultés.

(+) : Avec les différentes casquettes que vous endossez, avez-vous encore du temps pour vous divertir ? Comment gardez-vous la forme en cette situation d'urgence sanitaire ?

(-) : Dans le domaine sportif, je suis adepte de randonnée. En matière d'alimentation, je consomme régulièrement des fruits et des légumes. Et j'essaie de dormir 5 heures durant la nuit malgré toutes les tâches que j'effectue.

Recueillis par K.R.

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Editorial

  • Que d’un raccourci !
    On n’en finit … jamais d’épiloguer sur la galère que la Société nationale d’eau et électricité fait subir aux pauvres et impuissants abonnés. Il n’y a pas un jour ou une nuit sans que la JIRAMA fasse la sienne. D’après les constats quotidiens de tous, les délestages et les coupures se durcissent au fil du temps. Sur le Réseau interconnecté d’Antananarivo (RIA), c’est le gala ininterrompu des coupes et des arrêts des machines et appareils ménagers. Ampoules, frigos et autres machines délicates risquent fort d’être endommagées. Au beau milieu du souper, en pleine concentration d’une séance de film, en plein travail dans les ateliers de soudure, en pleine coupe de cheveux ou brushing dans les salons de coiffure, en pleine concentration d’un travail de connexion dans un cybercafé, etc. les coupures intempestives du courant gâchent tout ! La vie quotidienne, de jour comme de nuit, des usagers de la JIRAMA…

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