Publié dans Société

Professeur David Ramanitrahasimbola - « Aucun médicament n'est dépourvu de risques mais… »

Publié le mercredi, 29 avril 2020

Depuis mardi dernier,  le ministère de la Communication et de la Culture (MCC),  en collaboration avec le ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche  Scientifique (MESUPRES), programme une émission en direct du Centre de commandement opérationnel - Covid-19 vers 13 heures. Celle-ci consiste à répondre aux questions relatives au  Covid-Organics. Trois Professeurs d'université assurent l'éclaircissement des ambiguïtés autour dudit remède traditionnel amélioré à base d'artemisia. Il s'agit du Professeur Herintsoa Rafatro, spécialisé en pharmacologie et chercheur en médecine traditionnelle familiale malagasy ou "Raokandrom- pianakaviana » ; le Professeur Luc Rakotovao, biologiste  et  enseignant-chercheur, ainsi que le Professeur David Ramanitrahasimbola, pharmacologue et enseignant-chercheur à l'université d'Antananarivo. Ces porte-paroles répondront aux questions de la population à travers le numéro vert 910 et depuis la page Facebook du MCC. Dans cette interview, le Professeur David Ramanitrahasimbola apporte plus de précisions sur la prise du CVO. 

Centre de commandement opérationnel - Covid-19 Ivato (+) : Le Covid-Organics se présente sous forme de tisane déjà embouteillée, en feuilles séchées et en poudre mis sous sachet, qu'en est-il du mode d'emploi ?

Professeur David Ramanitrahasimbola (+) : Comme l'a annoncé le Professeur Herintsoa Rafatro hier (ndlr : avant-hier) lors de son intervention, l'objectif du traitement est d'avoir tous les effets thérapeutique, c'est-à-dire le renforcement du système immunitaire, la réduction de l'inflammation, la neutralité du dérivé d'oxygène radicalaire et surtout l'élimination du virus. Pour donner la formule de production du « Covid Organics », il n'y a pas que l'artemisinine que renferme ce remède mais il y a d'autres éléments avec leurs propres effets. En laboratoire, nous nous servons de l'alcool pour faire sortir les effets thérapeutiques mais en médecine traditionnelle,  nous optons pour une tisane. Pour faire sortir toutes les vertus, une forte chaleur n'est pas recommandée. Il faut laisser bouillir l'eau avant de verser l'infusette et/ou tout en ouvrant le couvercle pendant 5 à 10 minutes. 

(+) : A qui peut-on prescrire ce remède à base de plante médicinale ?

(-) : Généralement, le Covid-Organics ne fait l'objet d'aucune restriction de prescription. Cependant, il est déconseillé à une catégorie de personnes, à savoir les femmes enceintes. Une expérimentation sur des souris a démontré que l'artemisinine, une substance active médicamenteuse isolée de l'Artemisia annua, peut conduire à une fausse couche à une dose élevée entre autres.  Une femme qui allaite son  enfant coure un risque de faire avaler le remède au bébé. Il en est de même pour les enfants de moins de  2 ans  ainsi que les personnes allergiques aux éléments constitutifs. A cela s'ajoute les personnes atteintes d'athérosclérose, c'est-à-dire une accumulation de corps gras, de cholestérol, ainsi que d'autres substances sur les parois artérielles. Le CVO baisse le taux de cholestérol HDL ainsi que le taux de glycémie, ce qui est bénéfique pour les diabétiques s'ils ne suivent pas en même temps des traitements visant à augmenter la production d'insuline. 

(+) : Les posologies sont rapportées aux adultes et enfants. A quel âge peut-on les définir ?

(-) : Une convention internationale sur la catégorie d'âge définit la prise des médicaments. Les moins de 2 ans sont des bébés, les enfants sont compris entre 2 et 11 ans. L'âge des adolescents se trouve dans un intervalle de 12 à 14, voire 16 ans. Les plus de 16 ans sont considérés comme des adultes. Toutefois,  les personnes âgées constituent des personnes à risques dont la prescription de médicament doit être priorisée. Un cœur ou un rein qui a fonctionné pendant 80 ans ne peut être aussi intact que celui d'un autre adulte moins âgé. 

(+) Quid des effets secondaires ?

(-) : Aucun médicament n'est totalement dépourvu de risques. Et même la prise de paracétamol, un médicament présentant peu d'effets indésirables,  s'avère très dangereuse voire mortelle en cas de surdose. De plus, le glucose qui est indispensable à notre métabolisme, peut très bien aussi 

être nocif pour nos cellules et causer un excès de sucre dans 

le sang. La consommation  excessive de sel renfermant du sodium peut également engendrer de graves maladies.

Le risque d'utilisation des médicaments, tels qu'ils soient, dépend de l'équilibre du traitement ainsi que la sensibilité particulière. Sans pour autant oublier que ce CVO, comme je viens de mentionner, baisse le taux de cholestérol HDL. Ce qui favorise tout particulièrement l'obstruction d'un vaisseau sanguin, mais seulement dans le cas d'une prise à très forte dose.

Propos recueillis par K.R.

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    Ce jour 8 mars, Madagasikara étant membre à part entière de l’Organisation des Nations Unies, célèbre la Journée Mondiale de la Femme. En cette date, les descendants d’Adam doivent courber l’échine et rendre hommage aux « Reines des Cieux », « Ny Andriambavy Lanitra ». C’est juste ! Le thème retenu pour cette édition 2025 s’intitule « Pour toutes les femmes et les filles droit, égalité et autonomisation ». En effet, la célébration du 8 mars s’inscrit dans l’optique de remettre sur le tapis les droits de la Femme. D’ailleurs, l’origine historique de l’évènement avait eu un lieu direct avec les mouvements sinon les grèves des ouvrières réclamant leurs droits au même titre que les hommes. En Afrique, le 8 mars 1971, le Front de Libération des Femmes lance officiellement un appel pour l’avortement libre et gratuit. Officialisée par les l’Organisation des Nations Unies en 1977, la Journée internationale des…

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