Pour revenir à la genèse de l'affaire, la Gendarmerie a arrêté une présumée narcotrafiquante (drogue dure) le 20 avril dernier à l'aéroport d'Ivato. Motif : cette mule malagasy, mariée à un ressortissant d'un pays d'Europe, a été soupçonnée d'avoir fait transiter de la drogue dure. Le lendemain même de son arrestation, puis son audition au niveau de la section de recherche criminelle de la Gendarmerie de Fiadanana, la dame fut provisoirement incarcérée à Antanimora.
Pour les enquêteurs de la Gendarmerie, il ne devrait avoir aucun prétexte majeur, encore moins un quelconque droit pour que la prévenue puisse circuler librement à l'extérieur de ce centre de détention central de la ville. Le conditionnel est de rigueur du fait qu'il ne s'agit encore que d'une suspicion de corruption, tout comme lors du motif de son arrestation pour trafic international supposé de drogue, récemment à Ivato.
Mais informée sur le fait que la prévenue allait rééditer son sale coup, alors qu'elle se trouvait déjà derrière les barreaux, et qu'il faudrait la ressortir momentanément de prison, la Gendarmerie a réagi. Du coup, cette dernière l'a prise en filature. C'est dans ces circonstances que les traces de la prévenue furent repérées à Ampandrana. A ce moment-là, elle était escortée par deux gardes pénitentiaires. Par la suite, le véhicule à l'immatriculation étrangère qui les a transportés a pris la direction d'un centre commercial sis à Ambodivona pour se terminer du côté de Besarety où la présumée narcotrafiquante aurait rencontré un proche. D'ailleurs, c'est à cet endroit que les gendarmes l'ont arrêtée en vue de la reconduire à Fiadanana, avec la suite que l'on sait. Une affaire à suivre.
Franck R.