Publié dans Société

Lutte contre l’épidémie de dengue - Mahajanga décrète une journée d’assainissement

Publié le lundi, 04 mai 2020


Devant la confirmation de l’existence de l’épidémie de dengue à Mahajanga, l’Etat malagasy a réagi. Le préfet de Mahajanga a émis une note décrétant ce jour comme une journée de nettoyage et d’assainissement général de la ville des fleurs. L’objectif est de se débarrasser des stagnations d’eau ainsi que des ordures qui s’éparpillent dans plusieurs quartiers. C’est une lutte contre l’insalubrité où les broussailles constituent des refuges pour les moustiques.  « Outre cette opération d’assainissement, nous allons également renforcer  les investigations pour déterminer qui sont porteurs du virus, et où se situent les zones les plus concernées. A cela s’ajoute la sensibilisation autour de la piqûre des moustiques. Je tiens à préciser que tous les patients sont pris en charge gratuitement auprès des établissements sanitaires à Majunga », avance le Professeur Lamina Arthur, directeur de cabinet auprès du ministère de la Santé publique, joint au téléphone hier soir.
Tout s’est accéléré au cours de la semaine dernière où l’on a recensé 125 cas de fièvre par jour dans les centres de soins de Mahajanga. Car à part l’épidémie de dengue, le paludisme y sévit également. Sur 6 patients soumis à un Test de diagnostic rapide (TDR), deux cas de paludisme ont été enregistrés. Il faut savoir que la dengue diffère sensiblement du Chinkungunya, cette autre forme de fièvre paludéenne et dont aucun cas avéré n’a été encore enregistré à Mahajanga. Mais la dengue pourrait être fatale si elle est hémorragique et lorsque le patient n’a pas été soigné à temps. Le moustique baptisé Aeds en est le vecteur. Contrairement à l’anophèle qui se confine à l’endroit où elle venait de piquer les humains, l’Aeds, lui, quitte le lieu pour recommencer à s’attaquer à d’autres cibles ailleurs.
Sur la page Facebook de l’Institut Pasteur de Madagascar, une équipe d’entomologistes et d’épidémiologistes a pris la direction de  Mahajanga hier  matin, dans le cadre d'une investigation de cas groupés de dengue à travers le projet RISE de l’USAID Madagascar. Parallèlement à cela, l’Etat a dépêché sur place des émissaires dont les membres du Gouvernement. Cette délégation a aussitôt rencontré le comité de vigilance locale pour la lutte contre les épidémies, ainsi que les membres locaux du Centre de commandement opérationnel (Cco) du Covid-19 Boeny. Ce dernier a été sous la houlette du préfet de Mahajanga ainsi que le chef de Région par intérim du Boeny, Clavelah Bazezy. Ces deux derniers jours, une tournée a été réalisée dans les quartiers les plus touchés par la dengue comme Antanimalandy, Antanimasajy, Mahatsinjo ou encore Tsararano ambany. Tehindrazanarivelo Djacoba, numéro 1 des Affaires étrangères, a constaté qu’il n’y a encore de décès mais plutôt des malades, et qu’ils recevront des soins. Pour le moment, le nombre de personnes infectées atteint 24, et ce à l’issue des tests de diagnostic rapide (sérologie) de dengue sur un total de 27 à l’initial.
Franck R./ K.R.

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Editorial

  • A bannir !
    Ignoble, l’inceste aggravé par des allégations de viol et de sévices physiques et moraux n’en finit pas de secouer l’opinion. La semaine qui tire à sa fin a vu passer par presse interposée des actes barbares d’un père à l’encontre de ses propres enfants. Des actes à bannir. Un ancien footballeur, demi-célèbre et artiste local, aurait violé et parfois violenté sa propre fille pendant… dix-neuf ans. Toutefois, le terme « viol » devrait être saisi avec précaution. Des actes de viol sur sa propre progéniture 19 ans durant sans que la victime ne réagisse pour tenter de condamner le comportement abominable du père-auteur seraient… impossibles en soi. Il aurait dû y avoir un consentement tacite quelque part. D’ailleurs, des internautes et pas des moindres condamnent l’attitude de la… victime de son silence. Peut-être à des moments différents, elle aurait pu trouver ses comptes. Elle aurait pu soutirer certains profits !…

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