Publié dans Editorial

Priorité absolue

Publié le lundi, 04 mai 2020 Écrit par 
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Le décor est planté plutôt re-planté. Le Gouvernement décida la prolongation. Réuni en Conseil des ministres, l’Exécutif décréta un nouvel état d’urgence sanitaire de quinze jours à compter du dimanche 3 mai. La quatrième quinzaine du genre ayant débuté le samedi 21 mars 2020. Le confinement partiel est donc maintenu et toutes les mesures de précaution renforcées.
Le choix de priorité constitue, dans la plupart des cas, une pierre d’achoppement des tenants du pouvoir. Un dirigeant de pays qui se trompe et s’égare dans les dédales du pouvoir, en faisant fausse route sur le choix de priorité, entraîne avec lui son peuple à la déliquescence.
Madagasikara, à la croisée des chemins, attend à tout moment de son dirigeant, le Chef de l’Etat Rajoelina Andry Nirina, de lui montrer le bon chemin à suivre. En ce moment délicat, les grands enjeux ne manquent pas et les défis de taille se bousculent.
Bien que le bilan global de la pandémie du coronavirus n’affiche pas un état aussi alarmant que l’on peut constater ailleurs jusqu’à ce jour et malgré un certain ras-le-bol  à la base et les inquiétudes des opérateurs économiques, le régime de Rajoelina ne recule point. Avec un total qui ne dépasse pas les 151 contaminés (date du 4 mai) dont de 99 guéris et 52 patients en traitement,  aucun cas grave et zéro décès, le Président de la République écarte toute tentative de desserrer l’étau, ni lâcher prise. Il est complètement conscient que le Covid-19 ne rigole pas. Le moindre relâchement coûtera cher.  Une imprudence mènera le pays à l’impasse. Se conformant à la logique de la priorité absolue visant les intérêts des 25 millions de malagasy, le Gouvernement met la barre plus haut. Toutes les mesures de prévention demeurent en vigueur. On ne se lasse point de sensibiliser la population à rester chez soi, à porter à tout moment et à quel endroit le masque à bouche et à nez, à se laver les mains avec du savon, à respecter le geste barrière de un mètre, à éviter tout contact physique à l’extérieur, etc.
A en décrypter la démarche d’action du Président Rajoelina, on se rend à l’évidence qu’il prend très au sérieux la santé de son peuple. Une priorité qui ne se négocie point. A l’opposé d’un certain Jair Bolsonaro, le Chef de l’Etat brésilien qui, en dépit d’une situation déjà alarmante dans son pays, défie indifféremment le Covid-19 et ne juge pas nécessaire à décréter le confinement et se donne allègrement avec bravoure à un bain de foule.  Rajoelina Andry n’est pas de cette espèce de dirigeant irresponsable. En bien, à chacun sa priorité !
Le Président malagasy ne sous-estime pas la tourmente des acteurs de l’économie nationale, seulement il y a une priorité absolue à laquelle il ne pourra pas se défiler à savoir l’intérêt vital de tous les concitoyens. Peut-être avec ce bilan assez non compromettant par rapport à d’autres cieux comme c’est le cas en France, en Espagne et surtout aux Etats-Unis, le régime serait tenté de détendre tant soit peu le confinement partiel mais on préfère maintenir statu quo les dispositions contraignantes et cela se débarrasser au plus vite de l’emprise du nouveau coronavirus. Une priorité absolue qui s’impose !



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Editorial

  • Soixante jours !
    Les deux semaines qui ont vu la présentation des membres du nouveau Gouvernement, sous la houlette du Premier ministre, chef du Gouvernement Herintsalama Andriamasy Rajaonarivelo, arrivent bientôt à leur fin. Onze jours se sont écoulés, il reste quarante neuf jours des soixante jours, temps imparti dicté par le président de la Refondation, colonel Michaël Randrianirina, lors de son discours d’installation dudit Gouvernement le 28 octobre 2025 au palais d’Etat d’Iavoloha. En effet, le Chef de l’Etat Randrianirina a donné, d’un ton ferme, soixante jours francs aux nouveaux membres du Gouvernement de faire leurs preuves, de quels bois ils brûlent, selon une certaine expression ! Le Président de la Refondation de la République se démarque du sentier battu en réduisant la « période de grâce » ou « d’essai » à 60 jours au lieu de 100 traditionnellement appliquée. L’origine des « Cent jours » remonte à l’Empire, phase de l’Histoire…

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