Publié dans Société

Education nationale - Quand des enseignants tiennent des revendications sexistes !

Publié le mardi, 16 juin 2020

Ils ont osé. A l’heure du 21ème siècle où l’égalité des genres est sur toutes les lèvres, la dernière sortie médiatique des membres du groupement des enseignants – éducateurs sonne comme un affront aux oreilles des défenseurs de cette lutte pour l’équité homme - femme. Rappelons qu’au cours d’une déclaration relayée par un quotidien de la Capitale hier, les membres dudit groupement ont étalé sans la moindre gêne leur profil idéal d’un ministre de l’Education nationale. Un poste resté vacant depuis le limogeage de son dernier occupant, Rijasoa Andriamanana et dont l’intérim est assuré par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Assoumacou Béatrice.

 

Dans leur argumentation, ces « enseignants – éducateurs » soulignent que le ministre doit, avant tout, « être un homme ». Après cette première phrase, tout le reste de la déclaration perd un peu tout son sens.

Impertinence 

Sur cette lancée, ces mêmes enseignants soulignent l’échec des quatre femmes ministres qui se sont succédé au sein du département de l’Education nationale. Remettre en question les compétentes d’un ministre est une chose, mais s’attaquer au genre féminin n’est autre que du pur sexisme. Certes, les deux dernières occupantes de ce département n’ont pas brillé par leur bonne gouvernance, mais force est de se demander si le ministère en question avait fait la différence lorsqu’un homme était à sa tête. Une telle déclaration étonne d’ailleurs de la part d’éducateurs qui contribuent largement à forcer l’avenir de nos enfants. Tout porte à croire que ces mêmes enseignants pourraient être capables de véhiculer les mêmes idéaux jusque dans leurs salles de classe.

Outre le fait de tenir des propos sexistes, ces éducateurs vont jusqu’à remettre en question le choix du Président de la République de nommer une femme à la tête de ce ministère. Quel que soit le poste, les compétences et les résultats doivent être les seuls critères pour la nomination d’une personne (homme ou femme) !

La Rédaction 

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Editorial

  • Logique des faits
    La CENI change de main. Andrianarisedo Dama cède la place à Rakotonarivo Thierry. En effet, poussé par la logique des faits qui prévalent en ce moment, l’ex- président de la Commission électorale nationale indépendante Andrianarisedo Dama admet lui-même que son départ de la tête de l’institution relevait d’une évidence … inévitable ! Rakotonarivo Thierry, administrateur civil de son état et vice-président nouvellement élu de la CENI, succède ainsi à Andrianarisedo Arsène Dama Retaf, magistrat de carrière qui, en fait, a présenté sa démission. Les postes des membres du bureau permanent ont aussi subi des changements de titulaire. En gros, un grand remue - ménage s’effectue au sein de cette entité en charge des élections et de référendum à Madagasikara. Un changement « exigé » par le vent nouveau qui souffle depuis les manifestations des jeunes du 25 septembre. Etant membre désigné pour le quota du Président de la République à…

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