Publié dans Société

Affaire CVO - Les 11 accusés écopent d’une peine de 3 mois avec sursis

Publié le mercredi, 01 juillet 2020


Un emprisonnement de trois mois avec sursis ! Une peine qui est assortie d’une amende de 2,07 millions d’ariary que chaque accusé paiera à l’Institut malgache de recherches appliquées  (IMRA).Telle était la décision de la Justice sur le sort des accusés à Toamasina hier. En effet,  le procès sur l’affaire pour  tentative de commercialisation de packs entiers de « fausse » tisane anti-Covid-19 dite CVO, et qui a défrayé la chronique au cours de la semaine dernière à Toamasina, s’est tenu au tribunal local. Des membres d’une délégation ont représenté l’IMRA, entité dans la fabrication officielle du remède, se sont constitués comme la partie civile.  Les 11 personnes incriminées, dont 4 d’entre-elles avaient été placées sous mandat de dépôt à Ambalatavoahangy, ont alors comparu devant le juge. De toute façon, c’est cette vente de CVO de contrefaçon, qui était le principal chef d’inculpation retenu contre tous les accusés, du moins lors de l’éclatement de l’affaire.
Mais pendant l’audience d’hier, le motif d’inculpation avait été transformé en une commercialisation de la tisane avec une étiquette douteuse. Pour leur défense, les personnes incriminées se sont acharnées pour expliquer que le CVO qu’ils ont écoulé sur le marché local à Toamasina, est loin d’être contrefait. Ils ont avancé que des responsables au sein des quartiers étaient venus proposer leur CVO auprès d’eux. Rapidement, de leur position d’accusés, les prévenus ont fait subitement volte-face pour devenir à leur tour les accusateurs. « Depuis la récente campagne de distribution gratuite de Covid-Organics par le pouvoir, certains représentants de l’autorité publique de notre région ont fait de cette tisane un moyen pour faire du business, en la proposant auprès de certains grossistes. Pour nous, ce sont ces businessman qui doivent être sanctionnés », clame un accusé.
 Au terme de débats particulièrement houleux afin de tenter de déterminer la responsabilité de chacun de l’affaire, le juge a finalement prononcé la sentence. Du coup, les quatre prévenus, c’est-à-dire ceux qui avait été placés en détention provisoire à l’issue de leur récent déferrement au cours du week-end précédent, ont quitté Ambalatavoahangy, et pu regagner leurs foyers respectifs à l’issue de ce procès d’hier. De plus, les accusés ont encore dix jours pour faire appel à cette décision du juge.
Ainsi, la page a été tournée sur cette affaire. Au moins, elle a montré clairement que la Justice ne badine pas envers les profiteurs en cette période d’état d’urgence sanitaire.
Franck R.

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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