Publié dans Société

Crise liée au coronavirus - Les violences économiques et psychologiques dominent

Publié le vendredi, 03 juillet 2020

Les signalements abondent. Désormais, les victimes ainsi que les proches et le voisinage osent dénoncer d’autres formes de violence, à part celle physique. Une avancée significative dans la lutte qui pourrait s’expliquer par le renforcement des activités de sensibilisation menées par divers acteurs. « Les violences économiques et celles psychologiques se trouvent en tête de liste de signalement dans la ligne d’urgence 813. Les violences physiques et sexuelles s’en- suivent », informe Rova Rabetaliana, Directeur général de la promotion de la femme (DGPF) au sein du ministère de tutelle. La perte d’emploi et le chômage technique engendrés par la pandémie constitue les principales causes de la recrudescence des cas de violences, notamment au niveau conjugal. « Mon mari et moi travaillons dans la même boîte. Mais avec la restriction du personnel, il a été licencié alors que je suis retenue. Depuis, c’est lui qui gère nos finances en confisquant mon salaire, et même mes indemnités. Je n’ai plus droit à aucun argent supplémentaire, à part 2000 ariary par jour pour mes frais de transport. A cela s’ajoutent les insultes, menaces et mots blessants que j’endure jour et nuit », nous confie M.R., une des victimes. Outre la confiscation de salaire de leurs épouses, d’autres hommes qui travaillent gardent leur paie et en privent leurs foyers. Cette forme de violence économique reste la plus courante.
Un psychologue à la rescousse
Jusqu’ici, M.R. supporte son calvaire pour le bien de ses 2 enfants, selon ses dires. Toutefois, d’autres préfèrent en parler afin d’obtenir des conseils ou pour se soulager. D’ailleurs, le ministère de la Population, de la Protection sociale et de la promotion de la Femme (MPPSPF) et ses partenaires ont engagé un psychologue afin d’assurer le soutien des victimes qui en ont besoin. D’après notre source, les intervenants sociaux sélectionnent les victimes qui ont besoin d’accompagnement psychologique, en considérant leurs cas. « Le cas d’une femme qui a appelé a retenu l’attention de nos intervenants sociaux. En fait, son mari a perdu son emploi avec la crise actuelle liée au Covid-19. Depuis, son agressivité a atteint son summum non seulement envers sa femme mais aussi envers ses enfants. La femme arrive à tolérer cette situation, contrairement au fils. Ce dernier tient tête à son père, et les conflits y afférents entraînent une ambiance infernale à la maison. Par conséquent, la femme est devenue dépressive, ne sachant plus quoi faire », rapporte la DGPF. Après son appel de détresse au 813, cette femme bénéficie d’un accompagnement psychologique gratuit. « Le psychologue intervient à travers des appels téléphoniques, vu le contexte actuel. Les victimes  accompagnées ne déboursent aucun sou ni crédit puisque les prestations leur sont assurées gratuitement.
Patricia Ramavonirina

Fil infos

  • Akamasoa - Une école inaugurée par les Présidents malgache et slovène  
  • Fuite d’informations  - La CENI condamne la convocation de son 1er vice-président par la cybercriminalité  
  • Centre Akamasoa - La Présidente de la Slovénie rend hommage au Père Pedro
  • Sahara marocain - " L’initiative du Maroc soutenue par le Royaume- Uni"
  • Visite d’Etat - La Slovénie veut être un partenaire actif de Madagascar
  • Fête de l’indépendance - Le Président appelle les citoyens à hisser le drapeau national  
  • Campagne de dénigrement - Deux ministres dans le viseur d’un député
  • Actu-brèves
  • Route Toamasina-Foulpointe - Démarrage effectif de la réhabilitation
  • Dissensions internes - Le régime fragilisé 

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

A bout portant

AutoDiff