Publié dans Société

Inhumation à Analamanga - Des fosses provisoires à Anjanahary

Publié le mardi, 07 juillet 2020



Aucune autorisation d’entrée ni de sortie de la Région d’Analamanga. Cette décision prise en Conseil des ministres engendre la non-délivrance d’autorisation d’aller inhumer en dehors de la Région. Ainsi, tous les enterrements doivent se faire à Analamanga, même pour ceux dont les tombeaux familiaux se trouvent ailleurs. « Nous avons mis en place des fosses provisoires au cimetière d’Anjanahary, en collaboration avec le Centre de commandement opérationnel (CCO), le Gouvernorat et la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA), à travers le Bureau municipal d’hygiène (BMH). Toutefois, sa capacité  d’accueil n’est pas encore déterminée jusqu’ici », informe le docteur Allyre Razanakombana, directeur de l’Eau, Assainissement et Hygiène (DEAH) auprès de la Municipalité. Concrètement, ces fosses provisoires accueilleront les cadavres, décédés d’une cause naturelle, dont les familles pourront récupérer au bout d’une année, afin de les transférer dans leurs tombes. Les individus morts du Covid-19 sont inhumés dans une autre concession. Quand aux corps succombés d’une mort inconnue, par exemple ceux récupérés dans les rues ou non réclamés par leurs familles, leurs dépouilles seront enterrées dans des fosses communes, mises en place toujours au cimetière d’Anjanahary.
Un sujet de polémique
La non-délivrance d’autorisation d’aller enterrer en dehors d’Analamanga a suscité une polémique depuis son annonce, non seulement sur les réseaux sociaux mais aussi dans la société. Certains pensent qu’il s’agit d’une décision inappropriée tandis que d’autres refusent de l’appliquer, en définissant d’autres issues. « Cette mesure aurait dû s’appliquer uniquement pour les morts de Covid-19. C’est inadmissible qu’un cadavre soit enterré à Anjanahary et non dans sa tombe familiale. C’est contraire aux us et coutumes malagasy, lesquels valorisent les morts », s’exprime A.R., père de famille qui vient de perdre son neveu. « Après une longue discussion entre les deux familles, mon neveu sera enterré provisoirement dans le caveau familial de sa mère à Ilafy, alors que sa dépouille aurait dû être inhumée à Tsiroanomandidy. Toutefois, son cadavre sera transféré dans le tombeau familial de son père d’ici quelques années », ajoute l’oncle du défunt. Bon nombre de familles endeuillées choisissent cette option pour éviter l’inhumation dans les fosses provisoires à Anjanahary. Pourtant, le DEAH de la CUA avance que les familles pourront quand même assister à l’enterrement de leurs proches ou amis dans ledit cimetière, en suivant toutes les mesures sanitaires exigées. D’ailleurs, le BMH conseille et oriente les familles qui le consultent. Les procédures à suivre y sont disponibles.
Patricia Ramavonirina  

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Editorial

  • Entre deux bourdes
    Etre le fils d’une ancienne « célébrité politique » et tenter d’exhiber le nom de son père, d’une part, s’aventurer à devenir le premier magistrat de la ville des Mille, de l’autre, relèvent de deux erreurs voire deux bourdes. Entre ces deux erreurs grossières, il faut savoir en profiter pour se frayer le chemin de la victoire. Trois candidats parmi les sept en lice pour conquérir le fauteuil de l’Hôtel de ville d’Antananarivo tentent de « vendre » le nom de leurs pères. Point n’est plus besoin de les citer nommément, on les connait. Ils ont un point commun, aucun d’entre eux n’a eu ou effectué un rôle électif ou une responsabilité quelconque à Antananarivo. Leurs pères respectifs ont été déjà d’une manière ou d’une autre responsables soit étant élus ou étant nommés à Antananarivo-Ville, président du Fivondronampokontany, député ou maire ou au-delà Premier ministre, Chef d’Etat.

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