Publié dans Société

Immigration clandestine de masse vers Mayotte - Le commandant d’un navire entre les mains de la Police

Publié le mercredi, 08 juillet 2020

Le 4 juillet dernier, le commandant d’un petit navire lequel a transporté une trentaine de citoyens, qui ont tenté de rejoindre clandestinement l’île de Mayotte, a été remis entre les mains de la Police nationale. Le 30 juin dernier, c’est la Police à Mayotte qui l’avait arrêté dans la zone maritime de l’archipel. Le commandant en cause risque gros en raison de multiples charges qui pèsent sur lui : complicité à une émigration clandestine de masse, mise en danger de la vie d’autrui, etc.

L’enquête de la Police a mis au grand jour les agissements d’un réseau de trafic d’êtres humains vers Mayotte. A commencer par ce couple domicilié à Ambanja. Non seulement, ces derniers sont connus comme étant les armateurs du bateau, mais ce sont encore eux qui recrutent et hébergent les candidats au voyage. Les faits. Le mercredi 24 juin dernier, le couple en question a réussi à attirer 32 citoyens dans son giron. Et que ces derniers leur ont payé 3 millions d’ariary par personne. A ce moment-là, l’embarcation a levé l’ancre vers 3h du matin et atteint sans encombre l’île d’Antanibe Andrefana vers le milieu de l’après-midi. Les passagers de l’embarcation ont été obligés de se cacher dans la forêt quatre jours durant. Ils n’ont repris la route et mettre le cap sur Mayotte que le dimanche 28 juin dernier, vers 19h.

Deux membres de l’équipage étaient aux commandes de l’embarcation. Toutefois, elle a connu une avarie mécanique en pleine navigation, et ne pouvait plus progresser. Elle fut repérée par la police des garde-côtes de Mayotte le mardi 30 juin dernier. Entre-temps, les deux commandants se sont évadés du bateau à la nage et ont été attrapés par les garde-côtes.

Quant aux passagers, la Police les a ramenés sur la terre ferme. Lors d’une fouille et un contrôle sur les passagers, aucun d’eux n’avait ni passeport ni carte d’identité nationale. Pire, personne ne portait de gilet de sauvetage. Du coup, les 33 passagers ont été évacués en avion vers la Grande île le 4 juillet dernier. Actuellement, le commandant mis en cause est interrogé au niveau du Service de l’émigration clandestine (Sces) tandis que d’éventuels complices sont encore recherchés.

Franck R.

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Editorial

  • Entre deux bourdes
    Etre le fils d’une ancienne « célébrité politique » et tenter d’exhiber le nom de son père, d’une part, s’aventurer à devenir le premier magistrat de la ville des Mille, de l’autre, relèvent de deux erreurs voire deux bourdes. Entre ces deux erreurs grossières, il faut savoir en profiter pour se frayer le chemin de la victoire. Trois candidats parmi les sept en lice pour conquérir le fauteuil de l’Hôtel de ville d’Antananarivo tentent de « vendre » le nom de leurs pères. Point n’est plus besoin de les citer nommément, on les connait. Ils ont un point commun, aucun d’entre eux n’a eu ou effectué un rôle électif ou une responsabilité quelconque à Antananarivo. Leurs pères respectifs ont été déjà d’une manière ou d’une autre responsables soit étant élus ou étant nommés à Antananarivo-Ville, président du Fivondronampokontany, député ou maire ou au-delà Premier ministre, Chef d’Etat.

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