Publié dans Société

Aide « Sosialim-bahoaka » - Des sanctions sévères à l'encontre des trafiquants

Publié le lundi, 03 août 2020

Abus de pouvoir, népotisme, détournement. Des habitants issus de divers Fokontany d'Antananarivo et périphéries dénoncent ces injustices concernant la distribution de l'aide présidentielle « Sosialim-bahoaka », entre autres le « Vatsy Tsinjo ». Les chefs de Fokontany ainsi que les membres des comités de distribution mis en place sont les principaux auteurs pointés du doigt. « Une enquête a été menée auprès de notre foyer et, normalement, nous aurions dû être inscrits dans la liste des bénéficiaires des aides octroyées par l'Etat au profit des plus vulnérables.

Mais notre nom ne figurait pas dans la liste. Grande fut notre surprise en voyant les noms de nos voisins, des familles de classe moyenne qui n'ont pas été paralysées par la crise actuelle. Ils ont touché de l'aide, en étant des « amis » de la présidente du Fokontany », témoigne Lalao R., mère de famille résidant à Anosimasina Itaosy, dans la Commune de Bemasoandro. « Nous ne tolérons aucun favoritisme quant à la distribution ni le détournement des aides " Sosialim-bahoaka ". Des sanctions sévères seront infligées aux auteurs, dont leur suspension à leurs postes et des poursuites judiciaires allant jusqu'à l'emprisonnement pour malversations. Les victimes pourront faire des signalements et dénoncer les auteurs auprès des autorités compétentes, y compris les chefs de Districts et le gouverneur », prévient Hery Rasoamaromaka, gouverneur de la Région d'Analamanga. Des mesures ont déjà été prises à l'encontre des personnes récemment arrêtées pour avoir dissimulé des tickets et pour avoir détourné les aides.

Tickets individuels

La distribution des aides « Sosialim-bahoaka » se fait dans la transparence. « Tout le monde doit en bénéficier, sauf ceux qui ont déjà touché les deux vagues de " Tosika fameno " de 100 000 ariary. Ceux qui sont inscrits dans les registres, titulaires de carnets de résident dans un Fokontany en bonne et due forme, seront sujets à une enquête auprès des ménages - effectuée par des équipes mixtes. Les personnes sélectionnées recevront ensuite des tickets individuels, dans lesquels sont inscrits la date, l'heure et l'endroit de récupération des aides », explique le gouverneur d'Analamanga. Cette fois-ci, le titulaire d'un ticket recevra un sac de riz, des kilos de légumineuses, de l'huile, du sel ainsi qu'un pack familial de CVO. La distribution de cette vague de filet social de sécurité au profit des vulnérables de la crise, pour une durée de 15 jours, a débuté le week-end dernier pour la ville d'Antananarivo. Elle s'enchaînera cette semaine pour les Districts périphériques. « Le Président de la République Andry Rajoelina reste à l'écoute de la population. La révision de l'aide attribuée fait partie des preuves. L'aide de 30 000 ariary, valeur des produits de première nécessité à acheter dans les épiceries partenaires, a été remplacée par ces dons d'une plus grande quantité », ajoute notre source. Notons que le gouverneur d'Analamanga conduit et coordonne la distribution ainsi que les suivis et contrôles des aides récupérées par les bénéficiaires. Des députés se sont également portés volontaires pour assurer ces suivis et contrôles.

Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • Date maudite !
    Treize mai, date à effacer ! Ce samedi, jour pas comme tous les autres samedis, 13 mai 1972, date où les mouvements de grève des étudiants grossis par tous les élèves de la Capitale, prenaient une allure radicale, point de non retour, sur l’Avenue de l’Indépendance, devant l’Hôtel de Ville, baptisée désormais Place du Treize mai. Il y a cinquante-trois ans en ce jour du 13 mai 2025, les Forces républicaines de sécurité (FRS) chargeaient à balles réelles les manifestants à Analakely devant l’ancien Hôtel de Ville. Le sang a coulé ! Il y a eu des morts et des morts ! Les choses allaient se précipiter. Pris de panique sinon aux abois, feu Président de la République Philibert Tsiranana enchaînait des décisions qui aboutirent, au final, à la chute du régime PSD. Le Général de Division Gabriel Ramanantsoa, Chef d’ Etat-major de l’Armée prit les rênes du pouvoir suite…

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