Publié dans Société

Mutinerie à la prison de Farafangana - Faire pression pour ramener les fugitifs dans leurs cellules

Publié le mercredi, 02 septembre 2020

Plus de deux semaines après la grave mutinerie  à la prison de Farafangana, une poignée de prisonniers, soit une vingtaine actuellement en fuite, sont toujours en cavale.  Actuellement, on assiste à une pression de tout bord pour tenter de ramener les fugitifs à la raison, et obtenir leur retour dans les cellules de détention. Tous les outils judiciaires ou autres moyens légaux sont ainsi utilisés à cet objectif. Selon une information  de la région, les évadés qui sont frappés d’un mandat de recherche, sont invités à se rendre  auprès des autorités locales dont les Fokontany, ou surtout la préfecture de Police. « Ces détenus n’ont aucune raison de craindre quoi que ce soit s’ils agiront dans ce sens. Qu’ils se rendent donc auprès des bureaux des Fokontany, ou de  la Police», confie un représentant des autorités  locales à Farafangana. 
En attendant que les concernés se montrent coopératifs, et se soumettent à cette injonction, les Forces de l’ordre  poursuivent toujours  le ratissage  et les recherches.  "L’espoir de retrouver les traces de certains d’entre eux, existe. Le fait qu’ils ont leurs cartes d’identité pourrait faciliter la tâche des Forces de l’ordre pour trouver des indices »,  continue-t-il. De son côté, le préfet de Police appelle la population locale à informer immédiatement les responsables de Fokontany, ou encore la Police en cas de doute à propos d’un suspect.
Pendant que l’administration pénitentiaire locale, aidée par la Police et la gendarmerie, enquête sur l’affaire, des bribes d’information reçue sur place ont avancé que la grogne liée à celle-ci ne cesse  de monter sur place.  Une affirmation rejetée par les autorités locales qui rassurent l’opinion que rien de tel ne se produit à Farafangana. Retraçons brièvement la genèse de cette mutinerie qui a débouché sur un bain de sang, du fait de la répression  policière. 
 De nombreux prisonniers sont aussi en attente de leur jugement. Le ralentissement de la machine judiciaire dû à la pandémie de Covid-19 a aussi été évoqué comme l'une des raisons du ras-le-bol des détenus.
La mutinerie n’aurait sans doute pas eu lieu sans ce rapport de force disproportionné dans ce centre de détention. Les quatre gardes présents le jour de l'évasion n'ont pas pu résister à la mutinerie des prisonniers. Les Forces de sécurité, entre autres, policiers, gendarmes et militaires de Farafangana sont arrivées sur place après un appel à l'aide de la directrice régionale de l'administration pénitentiaire, a expliqué Johnny Andriamahefarivo, le ministre de la Justice. Enfin, la surpopulation carcérale : la prison de Farafangana compte 357 prisonniers pour une capacité d'accueil de 260.   
F.R                    

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Editorial

  • Vandalisme légal ?
    La Grande île «retombe de nouveau » dans l’implacable piège de la crise politique. L’image flagrante de quelqu’un qui marche sur le fil d’un rasoir, d’un fil-de-fériste ou d’un équilibriste qui joue au prix de sa vie à une altitude proche de la pointe de la Tour Eiffel colle sur les réalités du pays à ce moment précis. La moindre maladresse sinon d’inattention, on risque le pire !

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