Publié dans Société

Policier stagiaire à la gâchette facile - Un civil tué

Publié le dimanche, 06 septembre 2020

Il n’y avait ni émeute, ni circonstance d’arrestation, etc. Mais le fait est là : un civil, un homme qui est encore dans la fleur de l’âge, a trouvé la mort dans des circonstances effroyables, samedi soir lorsqu’un policier stagiaire à la gâchette facile a accidentellement, selon une source policière, ouvert le feu sur lui. La balle a atteint le malheureux au niveau de son crâne (Voir photo). Sitôt après son méfait, l’agent des Forces de sécurité qui travaille au Commissariat du 4ème Arrondissement en cause, s’était rendu entre les mains de ses supérieurs hiérachiques, afin d’établir aussi un rapport sur les faits. Du coup, la Brigade criminelle l’a mis en état d’arrestation, du fait de son incrimination pour homicide. De son côté, la famille de la victime a dû déjà se rendre à la morgue où sa dépouille sera bientôt autopsiée. La première préfère encore ne pas s’exprimer sur les faits. Celle-ci s’en remet totalement aux enquêteurs pour apporter la lumière sur ce drame.

Pour le moment, il y a une certitude. Le fonctionnaire de police mis en cause a pu retrouver une poignée d’amis ce vendredi soir-là. Il était convenu ainsi d’arroser cet événement. De source policière, l’élément en cause et son ami civil se seraient amusés pour se taquiner lorsque le coup de feu était parti à un moment où la victime l’avait attendu le moins. Effectivement, les concernés seraient déjà passablement sous l’effet de l’alcool au moment des faits. Cependant, la Police n’a apporté aucune précision sur le fond de ce jeu dangereux qui était donc fatal pour la victime. « Ce policier stagiaire du 4ème Arrondissement était sur le chemin qui devait le conduire au Commissariat, dans le but justement d’y déposer son arme de service, comme le règlement le stipule d’ailleurs. Cependant, avec un étonnant concours de circonstances, il a pu retrouver ses amis. Et au lieu d’aller directement au Commissariat, il a donc préféré trinquer avec eux autour de quelques verres. Et on connaît la suite », confie une source policière.

Sitôt informé, le ministre de la Sécurité publique a ordonné une enquête parallèle entre celle menée par la Brigade criminelle et celle diligentée par l’Inspection générale de la Police. Cette décision du ministre s’explique par le fait qu’outre un cas d’homicide, il existe aussi une faute professionnelle dont on incrimine l’agent de police stagiaire mis à l’index. Une occasion pour ce haut responsable au sein de la Police nationale de rappeler qu’il est loin de tolérer toute idée de corporatisme, encore moins de complicité quand ses éléments sont considérés comme fautifs. Cet incident qu’on n’hésite pas à taxer de majeur, ayant impliqué ce fonctionnaire de la Police à Isoraka, serait donc la énième du genre, et sans doute l’un des plus graves depuis la proclamation de l’état d’urgence sanitaire dans le pays. Il y a quelques semaines de cela, des militaires et des gendarmes ont été aussi pointés du doigt pour avoir causé la mort ou de graves blessures chez des civils dans des circonstances dramatiques.

Franck R.

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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