Publié dans Société

Insécurité alimentaire à Ifotake - Près de 750 victimes recensées par le PAM

Publié le mercredi, 30 septembre 2020

Aux dernières nouvelles, la Commune d’Ifotaka, située dans le District d’Amboasary, compte 150 ménages victimes de l’insécurité alimentaire. Les données obtenues par le Programme alimentaire mondial (PAM) estiment qu’environ 750 personnes résidant dans les Fokontany d’Ankilimarovahatse et d’Ifotake en sont actuellement affectées. Selon Moumini Ouedraogo, représentant résident du PAM à Madagascar, les informations leur sont arrivées tardivement. Mais malgré cela, une équipe déployée par le Bureau national de gestion des risques et catastrophes (BNGRC) et du PAM s’est dépêchée sur place depuis lundi afin d’évaluer la situation dans ces deux Fokontany. « Notre mission a permis de confirmer que la population d’Ifotaka est durement affectée par l’insécurité alimentaire et se trouve sans ressources pour survivre. En réponse à l’urgence signalée, ces habitants viennent de bénéficier de vivres composés de riz, haricot, huile, ainsi que de la  farine de maïs/soja fortifiée en vitamines et sels minéraux », rassure-t-il. Et d’ajouter qu’en ce mois d’octobre, un rapport sera publié en ce qui concerne la situation alimentaire et nutritionnelle dans la Région. Ce rapport prendra en compte différentes informations, à savoir la pluviométrie, la nutrition, la production agricole disponible, le marché. « Nous allons déterminer le niveau de sécurité nutritionnelle dans cette zone pour mieux intervenir. Pour les Régions en phase 1, la situation est encore normale. En phase 2 et 3, il est difficile d’estimer si les provisions des ménages vont durer et peuvent assurer la prochaine saison. En phase 4, il y a une urgence. Et en phase 5, des cas de décès sont signalés au sein de différentes familles », souligne Moumini Ouedraogo.
Effectivement, comme le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) l’a déjà présagé, une augmentation des cas de malnutrition aiguë sévère a été enregistrée le mois d’août dernier dans la Commune d’Ifotaka. Suivant les données locales rapportées à cet organisme onusien, 44 enfants de moins de 5 ans ont été admis dans un établissement sanitaire pour suivre le traitement de la malnutrition aiguë sévère. Rien que cette année, le bilan fait état de 282 cas d’hospitalisation.
A titre de rappel, le dernier document-cadre intégré de Classification de la sécurité Alimentaire (IPC), publié par le Gouvernement et ses partenaires datant d’avril 2020, avait estimé que 1,6 million de personnes dans le Grand sud auraient des difficultés d’accès à la nourriture à cause de la sécheresse. Parmi elles, 500 000 personnes ont besoin d’assistance urgente. En plus des effets de la sécheresse, les restrictions liées à l’épidémie de Covid-19 aggravent la situation en limitant l’accès des ménages aux aliments diversifiés sur les marchés locaux. Le PAM a prévu ainsi d’assister 300 000 personnes à travers la distribution de vivres ou d’espèces pour sauver des vies et protéger les moyens d’existence des ménages. Il s’agit d’une supplémentation nutritionnelle pour prévenir la malnutrition aigüe et une assistance alimentaire pour la création d’actifs productifs.  
Recueillis par K.R.

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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