Le sang a giclé, à la suite d’une collision spectaculaire, tôt hier matin sur la RN2, au niveau d’Ambatolaona. Bien que l’on ne signale aucun décès, le bilan fut pourtant lourd avec au moins dix blessés dont la plupart souffrant de multiples fractures, ou autres hématomes. Personne ne croira qu’il y a des survivants à en voir l’état des véhicules. En fait, l’un de ces derniers est un minibus Mercedes Sprinter d’une coopérative de transport. C’est lui qui a percuté de plein fouet une voiture garée sagement sur le côté de la chaussée. Le conducteur a dormi à l’intérieur, contexte du couvre-feu oblige. Depuis la veille, il a dû faire cette halte à Ambatolaona. Celui-ci figure sur la liste des blessés, assez graves.
La majorité de ces derniers avait été évacuée soit au centre de santé à Manjakandriana, soit dans la Capitale, pour les cas les plus graves, selon la Gendarmerie d’Ambatolaona. Quant aux dégâts matériels, ils sont également lourds, comme il est évoqué plus haut
Le Sprinter assure la liaison entre Fénérive-Est et la Capitale qu’il devait rejoindre dans la matinée, hier. Son conducteur est pointé du doigt d’avoir adopté un style de conduite plein de négligence, situation aggravée par un excès de vitesse. « Avec la vitesse à laquelle le Sprinter était lancé, le chauffeur, à un moment donné, a perdu le contrôle. Après que le minibus a d’abord percuté un talus, il s’est déporté brutalement sur l’autre côté, pulvérisant ainsi au passage l’autre véhicule en stationnement », confie une source auprès de la Gendarmerie.
Bien que le conducteur du Sprinter ait été blessé, son état n’est pas à craindre. Du coup, la Gendarmerie l’a embarqué au poste à Ambatolaona où il fut placé en garde à vue. Quant au propriétaire du minibus, cette Force l’attend également, pour le besoin d’une enquête.
Sans doute, il s’agit de l’un des plus graves accidents de circulation impliquant un véhicule
de transport enregistrés sur une route nationale, depuis que le pays a entamé son dé-confinement en relation avec la lutte contre la propagation du
coronavirus.
Franck R.