Publié dans Société

Mutinerie à la prison de Farafangana - Un des évadés jeté dans le filet de la Gendarmerie

Publié le jeudi, 29 octobre 2020

Le dimanche 23 août dernier, la  mutinerie qui s’est produite à la maison centrale de Farafangana, s’est tournée en un bain de sang, qui s’est soldée par l’évasion de quelque 88 détenus. 48 ont été rattrappés le jour même tandis que 23 ont perdu leur vie dans leur tentative de défier les Forces de l’ordre.  Depuis, ces dernières n’ont cessé de traquer jour et nuit les 17 fugitifs restants. Une prime de 2 millions Ar est offerte à tous ceux qui disposent des renseignements sur ces fuyards.

 

Le 28 octobre dernier, un certain Iaban’I Zamisy, alias Zelema, qui est l’un des fuyards, venait de tomber dans le filet de la Gendarmerie. C’était les éléments du poste avancé d’Etrotroky qui ont réalisé ce joli coup de filet. Cela a été rendu possible grâce à un renseignement fourni par des indicateurs anonymes  aux gendarmes. Ces derniers ont disposé les informations nécessaires pour retrouver les traces du fugitif, précisément l’endroit où il s’était planqué.Actuellement, il reste 16 fuyards encore en cavale.

Au plus fort moment du chaos qui a régné pendant la rébellion, les mutins ont réussi à s’emparer d’un fusil Matt49 appartenant à un garde pénitentiaire, non sans qu’ils ne l’aient brutalisé.   « C’est vers 12h15, peu après le déjeuner, que les prisonniers se sont attaqués aux agents pénitentiaires », indique le secrétaire d’Etat à la Gendarmerie, le Général Richard Ravalomanana.  Et de poursuivre : « Les détenus étaient en surnombre et certains sont parvenus à prendre l’arme de l’un des agents ».

Cette évasion aurait été planifiée depuis des lustres.  A preuve, le mode opératoire des mutins : « La mutinerie était très bien organisée », selon la directrice de l’administration pénitentiaire de la Région Atsimo Atsinanana, Nadège Patricia Razafindrakala. Elle poursuit pour informer que « les détenus se sont divisés en deux groupes. Ceux du côté ouest se sont attaqués aux gardes pénitentiaires en leur jetant des pierres, tandis que ceux du côté est ont forcé un passage via les toilettes pour s’évader ».

Enfin, il faut dire que la surpopulation carcérale jointe au mécontentement des prisonniers à cause du retard de la procédure judiciaire pour les juger, en raison du confinement pour cause de Covid-19, expliquerait, du moins partiellement, le comportement suicidaire des mutins.

Franck R.

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Editorial

  • Mission délicate !
    Le second round de la négociation entre la France et Madagasikara sur les îles Eparses devait débuter à Paris dans la journée d’hier 30 juin 2025. La première étape de la rencontre entre les deux délégations avait eu lieu à Antananarivo en 2019, au Palais de Premier ministre à Andafiavaratra, tout juste en début du premier mandat de l’actuel Chef d’Etat Rajoelina Andry, et réélu pour un second mandat en 2023. La délégation malagasy conduite par la ministre malagasy des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika, composée de huit membres, devait rejoindre la capitale française pour être présente au rendez-vous fixé. Huit membres, des experts dans leur domaine respectif, qui ont la lourde tâche de présenter et défendre la cause nationale sur les îles Eparses. Madagasikara revendiquait depuis toujours du moins depuis la Deuxième République, la souveraineté de la Grande île sur ces « îles » tant convoitées et objet de discorde…

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