Publié dans Société

Protection des espèces marines menacées - Plus de 2 000 élèves du Nord formés 

Publié le mercredi, 18 novembre 2020

Un vecteur de changement. La jeunesse représente la moitié de la population à Madagascar, d’où son choix dans la mise en œuvre de divers projets. C’est le cas pour la protection des espèces marines menacées dans le Nord de l’île, notamment les tortues marines et des dugongs, à travers une campagne de sensibilisation touchant plus de 2000 élèves. Il s’agit d’une initiative de C3 Madagascar, la seule ONG dédiée à la conservation de l’environnement marin dans cette région de l’île, appuyée par l’Union européenne par le biais de son projet ECOFISH et Tusk.

Le lancement du projet s’est tenu fin octobre pour les Ecoles primaires publiques (EPP) Ramena, Ambolobozokely et Ambolobozobe. Sept autres établissements à Ampasindava, Mangaoka, Ivovona, Ampondrahazo et Ambavarano ont bénéficié de l’animation y afférente du 10 au 17 novembre derniers.

La lecture des livres illustrés, relatant les histoires de « Monie ilay Fanonjoaty » et de « Lala ilay Lamboara », a permis aux élèves de s’informer et de s’instruire sur la situation des espèces marines menacées. Les connaissances des élèves sur la biologie, l’importance et la conservation de ces espèces menacées ont été évaluées à travers des questions générales. Ceci avant la lecture des livres de manière indépendante par les élèves, et animée par l’équipe de C3. Une séance de mesure de l’impact de la lecture sur la connaissance des élèves s’ensuit, avant la remise officielle des livres aux responsables de classe. « L’intégration des élèves dans le cadre d’une éducation environnementale comme celle-ci est très importante dans le but de conscientiser la population locale sur l’importance de la protection des espèces marines et leurs habitats », constate le directeur de l’EPP Ramena. « Cette activité est très importante pour éduquer les enfants car à Ramena, beaucoup de gens chassent et consomment encore les tortues », ajoute un enseignant.

Depuis 2009, C3 Madagascar œuvre dans l’extrême nord de Madagascar pour aider les populations côtières et les générations futures à prospérer en harmonie avec leur environnement naturel. Cette ONG intervient à Nosy Hara, Baie de Rigny et Ambodivahibe, des zones clés de biodiversité marine. Dans ces communautés côtières, une grande partie de la population dépend de la pêche artisanale pour vivre. Et certaine a déjà établi des zones marines protégées sous gouvernance locale. Toutefois, dans d’autres, les espèces et habitats sont menacés par la surexploitation. Depuis dix ans, ladite ONG s’efforce d’évaluer la biodiversité et les pêcheries à petite échelle afin d’identifier des opportunités de suivi et de gestion plus efficaces.

Recueillis par Patricia R.

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Editorial

  • Désagrément séculaire
    Antananarivo, la ville basse, vit tous les ans les difficultés humainement gênantes dues aux caprices des eaux en période de pluie. En 1610, quand le Roi Andrianjaka, le demi-frère d’Andriatompokoindrindra, se décida de déménager le chef-lieu de son royaume d’Ambohimanga, à Analamanga, il ne comptait pas, à jamais d’ailleurs, s’installer sur la vaste plaine de Betsimitatatra mais il choisit le site d’une colline hautement perchée surplombant ladite plaine. Un choix délibéré et assumé ! Notons qu’Analamanga n’était pas un lieu inhabité. A son arrivée, des occupants s’y installaient déjà : les Vazimba. Ces derniers y vivaient paisiblement. Au moment où les guerriers – éclaireurs envoyés par le souverain d’Ambohimanga frappèrent à la porte, les Vazimba, premiers occupants de la Colline bleue n’ont pas déployé de la résistance. Ils obtinrent en revanche l’assurance de pouvoir se déménager à Antehiroka.

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