Publié dans Société

Usurpation de fonction à la Présidence - L'épouse d'un colonel condamnée pour la deuxième fois

Publié le mercredi, 18 novembre 2020

Il y a quelques jours de cela, l'épouse d'un colonel a été traduite, pour la deuxième fois, devant la Cour criminelle du Pôle anti-corruption ou PAC des 67Ha, pour usurpation de fonction auprès des deux plus hautes institutions du pays. Au terme des débats, le juge prononce la sentence : deux ans de réclusion ferme pour l'accusée. Le préjudice s'élève à près de 1,5 milliard d'ariary. Sa victime : une coiffeuse d'Ambohidrapeto et ses clientes.

 

Comme lors de sa première arnaque à propos d'une affaire de poulets de chair dont des éleveurs d'Imerintsiatosika en étaient victimes, la femme du colonel en cause a pu voler cette énorme somme des clientes de cette coiffeuse et ce en faisant valoir encore son statut d'épouse d'officier, mais surtout aussi en prétendant travailler avec l'actuel Chef de l'Etat, le chef du Gouvernement, et même de la mère du numéro un du pays. Dans cette supercherie, elle a d'abord réussi à tromper sa première victime, c'est-à-dire la coiffeuse, qui s'estimait être en confiance avec elle, car devenue son amie. En fait, l'accusée s'est uniquement servie d'elle pour appâter ses clientes afin de mieux les soutirer de l'argent, sinon les dépouiller. La première raconte à l'autre sa possibilité de fructifier la somme d'argent appartenant à une victime, en investissant dans ses activités qu'elle déclare mener prétendument aux côtés de ces institutions du pays. Par exemple, vous investirez 10 millions ariary, et en retour, la femme de l'officier vous donnera 12 millions.

Durant les débats à l'audience, et sous les questions-pièges du président de la Cour, de l'avocat général et des conseillers du juge, il s'avérait que c'est la coiffeuse qui a mordu en premier à l'hameçon. “Mon mari et moi avons obtenu un fonds de roulement en vue de sa promotion. Or, il faudrait dépenser cet argent avant la fin de l'année sous peine de voir cette promotion partir en fumée”, a avancé l'épouse du militaire à son interlocutrice. Et cette dernière s'est fait simplement piéger. Dans un premier temps, l'affaire semblait parfaitement marcher, du moins à ses yeux. En gagnant de plus en plus sa confiance, l'incriminée a exhorté son amie à pousser ses clientes à elle, à rejoindre aussi le petit groupe. Dans une première phase, ces dernières se sont tellement réjouies en voyant le résultat. Mais après, elles ont eu l'amère surprise de découvrir que la femme du colonel leur a simplement menti. Car du remboursement promis du double de la somme donnée, point. D'où alors la décision des victimes à faire front commun pour porter plainte contre celle-ci. Bien que son sort ait été alors ficelé, pour la deuxième fois consécutive, les plaignants tirent la sonnette d'alarme sur ce colonel n'ayant jamais été inquiété alors qu'il fait l'objet d'un ordre de poursuite.

Franck R.

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Editorial

  • Souci national
    L’équipe nationale de football, les Barea, touche le fond. Soit ! Un fait, une réalité que personne ne contredit point. Pas besoin d’une longue démonstration par A + B pour le constater. Il suffit de voir, d’écouter et de lire pour s’en rendre compte. Situation catastrophique qui défraie la chronique. En fait, notre Onze national devient un problème national, une honte nationale. Bref, un souci national que même les moins fervents au ballon rond en parlent.Le dernier match des Barea contre nos voisins les Cœlacanthes au cours duquel l’équipe nationale concéda la plus lourde des défaites avec un à zéro balaie définitivement nos espoirs. Un échec qui confirme le classement de la CAF comme quoi Madagasikara se trouve derrière les Comores. La « Grande terre », le dernier de la classe, est l’ombre d’elle-même !Le sport, la grande fenêtre qui ouvre un pays vers le monde extérieur, un tremplin qui…

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