« Comme le dicton dit : « Au lieu de donner des poissons, mieux vaut leur remettre des filets pour pêcher », nous avons choisi de remettre des équipements agricoles, des motopompes ainsi que des semences améliorés et des engrais pour que la population puisse commencer la culture. Ainsi, 400 000 personnes pourront bénéficier des récoltes après 6 mois. Personnellement, je souhaite apporter mon aide aux enfants et aux femmes dans l’agriculture afin qu’ils puissent devenir autonomes », ajoute-t-elle. Les dons se composent d’une part de 41 000 boutures de manioc, 1 500 kg de maïs, 153 kg de semences de légumes ainsi que des matériels dont 10 charrues, 171 râteaux, 20 brouettes, 11 herses, 5 sacs urées et 30 arrosoirs. Notons que le niveau d’eau dans le fleuve de Mandrare commence à monter depuis les pluies récentes de la semaine dernière. Une occasion pour s’activer dans l’agriculture, d’autant plus qu’Ifotaka est une zone productive.
Un millier de repas quotidien pour Tsivory
Des familles en détresse faute de nourriture. Ces victimes du « Kere » de Tsivory ont quitté leurs villages, à l’exemple de Betania actuellement déserté, pour se réfugier notamment dans la cour de l’Eglise et du centre des Sœurs. Ces dernières donnent régulièrement de la nourriture aux plus vulnérables, d’après le maire. L’absence de pluie depuis deux ans aggrave la famine et favorise l’insécurité grandissante. « Je me sens mal en constatant que des enfants souffrent et décèdent du "Kere". Tsivory enregistre de nombreuses victimes de cette détresse alimentaire, d’où le choix d’y distribuer plus de 1 000 repas quotidiens pour les adultes, outre les plats de " Koba Aina " pour plus de 500 enfants par jour. Cette distribution quotidienne se fera pendant 15 jours », souligne Mialy Rajoelina, hier lors d’une descente sur place. Les enfants de cette Commune ont également été dotés de vêtements.
Par ailleurs, la Première dame a profité de ce déplacement à Tsivory pour rendre visite à deux femmes âgées malades. Miza Elisabeth, âgée de 63 ans, subvient aux besoins de ses petits enfants à sa charge avec la couture. « Mon activité est actuellement bloquée puisque les habitants se soucient plus de la recherche de nourritures que de faire coudre quelque chose. Heureusement que vous êtes venue ici pour nous apporter de l’aide », s’exprime cette doyenne. La présidente de l’association Fitia lui a promis l’octroi d’une machine à coudre pour renforcer son « gagne-pain quotidien ». Pour sa part, Goffeline laboure la terre et plante du riz ou du manioc pour survivre. « Nous ne mangeons que des mangues ces derniers jours, faute d’aliments », se plaint cette vieille dame âgée de 70 ans. La Première dame lui a offert son soutien.
Recueillis par Patricia Ramavonirina