Publié dans Société

Prison d’Antanimora - Un condamné à perpétuité se suicide

Publié le jeudi, 26 novembre 2020

Drame à la maison centrale d’Antanimora vers 13h, mercredi dernier.  Un détenu condamné à une peine de travaux forcés à perpétuité, et qui est connu sous le sobriquet de Mainty (34 ans), s’est suicidé sous les yeux de ses camarades de cellule. D’après une source auprès de l’administration pénitentiaire dudit centre, il a utilisé la manche d’une cuillère après l’avoir transformé en une sorte d’objet contendant, pour se trancher la gorge.

 

Transporté d’urgence à l’hôpital Joseph Ravoahangy Andrianavalona d’Ampefiloha, il a succombé des suites de ses blessures quelques moments après son admission dans une unité de soins. La victime n’aurait pas supporté le poids de sa condamnation, et surtout de son imminent transfert à la maison de force à Tsiafahy.  “Le prisonnier n’aurait surtout pas supporté l’idée d’être transféré à Tsiafahy. Hier, nous nous préparions à son transfert quand il a mis un terme à son existence”, confie une source auprès de l’administration pénitentiaire à Antanimora.  A celle-ci d’ajouter encore qu’une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances du suicide de ce condamné à perpétuité. “Les versions de ses codétenus ont été identiques. Ces derniers ont été unanimes sur un point : la victime s’est suicidée”.

Hier même, les responsables au sein du centre de détention d’Antanimora s’étaient occupés des procédures ou autres formalités nécessaires, et en relation avec cet évènement. “Le problème, c’est que Mainty n’a plus jamais vu aucun proche depuis qu’il a été incarcéré il y a quatre ans de cela”. Actuellement encore, la dépouille de Mainty devrait être encore autopsiée à la morgue d’Ampefiloha.   

Mainty a été trempé dans le double kidnapping survenu en décembre 2015 à Toamasina, de feue Annie et d’Arnaud, des cousins germains.  Les ravisseurs ont transporté les victimes à bord d’un pick-up Mitsubishi après les avoir enlevées près de leur école. Pendant sa captivité, Annie fut simplement assassinée par les bandits. En février 2016, les Forces de l’ordre ont réussi à délivrer Arnaud.

La délivrance de l’otage s’est soldée par l’arrestation de cinq ravisseurs.

Franck R.

 

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    Sur la tribune, devant la presse, au salon, sous la chaumière, au marché, sur la place publique, etc., on parle de la refondation. Dans certains cercles de réflexion, la refondation enflamme les débats. Pour les nouveaux tenants du pouvoir, faire référence à la « refondation » semble être une obligation même dans certains cas, une contrainte. D’ailleurs, le numéro un du pays arbore le titre très officiel et solennel de « Président de la Refondation de la République » ! On ne jure que par ce terme magique mais parfois quelque peu trompeur, la « Refondation ».

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