Preuve qu’il n’y a aucun témoin au drame, ce n’est seulement que le lendemain matin suivant que d’autres usagers, qui ont emprunté le même axe, ont pu voir le malheureux, son scooter couché sur le flanc à ses côtés. Lorsque les premiers témoins ont vu le cadavre gisant à quelques mètres à l’écart de la voie, ce dernier se trouvait dans une position couchée sur le ventre. Personne n’est en mesure d’identifier la victime. D’autant plus qu’aucun de ses proches ne s’était encore manifesté, du moins tout au long de la journée d’hier.
Pour le moment, les différentes sources auprès des deux entités composant les Forces de l’ordre, semblent n’être pas trop enthousiastes pour s’exprimer sur l’affaire. En interrogeant la brigade chargée des accidents au niveau de la Police, un responsable en son sein a simplement expliqué que la zone, où l’accident est survenu, n’est plus comprise dans la circonscription de la Police. Il nous a fallu frapper à la porte d’une Brigade de gendarmerie d’une localité de banlieue nord de la Capitale. Pour cette dernière, la réponse fut la même : “Tsarasaotra ne relève pas de notre circonscription. Elle appartient plutôt à la Police”, explique gentiment notre source.
Néanmoins, trop c’est trop ! Cette portion de voie rapide de la banlieue nord s’avère de plus en plus meurtrière. Rien que le mois de janvier dernier, au moins cinq cas d’accident grave s’y s’étaient produits, et que trois ont été mortels. C’est toujours dans ce même endroit qu’une collision spectaculaire entre un minibus de transport et un 4x4 a fait quatre victimes au cours de la semaine précédente. Pas plus tard que vendredi soir dernier, deux personnes ont été tuées sur le coup lors d’une sortie de route d’une berline. Le drame est survenu dans les environs d’Ivato. Bref, les usagers de cette partie de la ville font de plus en plus preuve d’un manque de vigilance au point de compromettre leur vie.
Franck Roland