Publié dans Société

Double homicide à Ankadifotsy - Les enquêteurs tiennent une piste ?

Publié le jeudi, 11 février 2021

Après un mois et demi du double homicide survenu vers fin décembre 2020 à Ankadifotsy, crime qui a coûté la vie à Sarah Meyer Pinet (43 ans), directrice d’agence de BGFI Tanjombato de son vivant et de Bakoly (63 ans) sa cousine, l’enquête menée actuellement par la Police semble peiner toujours à trouver un créneau pour apporter la lumière sur cette affaire.  Bien que les Forces de l’ordre aient préféré une certaine prudence pour ne pas s’exprimer encore, une petite investigation menée de notre côté tend à affirmer le contraire, au point de s’interroger si la Police est désormais sur le point de tenir une, ou plutôt des pistes.

Car de source plus ou moins officieuse, on a appris que les victimes avaient reçu et hébergé une proche depuis le 21 décembre 2020. “Peu de temps avant l’arrivée de cette proche, les victimes, dans un ton le plus neutre, nous ont informés que la première allait devoir séjourner chez elles, et leur obligation de l’accueillir chez elles aurait un lien avec une noce. Et que cette personne vient d’une ville de région. Mais cela ne permettra pas d’expliquer tout”, explique une source d’information qui s’exprime sous couvert d’anonymat. Et d’une révélation à l’autre, cette dernière ne cache pas son étonnement, tout comme le reste de la famille d’ailleurs, pourquoi la visiteuse n’a-t-elle pas immédiatement rejoint son grand-père chez qui elle était censée séjourner durant son bref passage dans la Capitale ? Bien entendu, il ne s’agit que d’un fait, pourtant susceptible de conduire les enquêteurs sur la vérité.

A propos, notre source affirme n’être pas en mesure de connaître si la personne en question figure aussi dans le collimateur de la Police ou non. Puisque l’enquête se poursuit encore, gageons toutefois que d’autres personnes seraient également recherchées, toujours dans le cadre de l’investigation policière à propos de ce drame.  Ce qui veut dire donc que la vérité sur ce dernier n’est pas encore pour demain.

Malgré donc tous ces nouveaux éléments récemment apportés pour tenter de trouver une quelconque explication à ce double assassinat, sans doute l’un des plus barbares jamais enregistrés chez nous, le mystère persiste. Sarah Meyer Pinet a commencé à ne plus donner signe de vie une journée de lundi après que les crimes avaient été consommés chez elle à Ankadifotsy. Ce qui a vivement alarmé ses collègues, qui ne pouvaient s’empêcher de la chercher jusqu’à son domicile. Effectivement, ce qu’ils ont redouté, s’avérait juste. Avec la Police et les responsables du quartier, ils ont fait cette double découverte macabre dans l’appartement sis à l’étage de l’immeuble où logeaient les malheureuses. Ils ont fait l’amer et le triste constat de l’acharnement du tueur pour ôter la vie à celles-ci. Dans l’appartement souillé de sang, et qui avait été mis sens dessus- dessous, les corps des deux femmes gisaient sur le sol, et qu’il leur semblait avoir été entraînés d’une pièce à l’autre. De même, le ciseau, sans doute l’arme du crime, avait été encore retrouvé dans l’appartement par où dégageait une terrible puanteur, du fait des cadavres en état de décomposition avancée. Depuis, la Police a démarré une enquête qui risque donc de prendre encore du temps.

Franck R.

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Editorial

  • Code de la … rue !
    Nos confrères et consœurs qui font et refont le tour de la ville afin de glaner des informations vraies et en direct ont fait de l’amer constat : il n’y a plus de loi à Antananarivo, pas de code d’hygiène, pas de code la route. Il n’y a que la loi de la rue qui tient ! La population vit sous la loi des barrages. En effet, les barrages font la loi partout ! Des barrages érigés par les Forces de l’ordre afin de limiter strictement l’accès sur certains sites jugés hautement sensibles, interdits au public comme celui de la Place de l’indépendance populairement nommé « Place du 13 mai ». L’objectif évident étant pour les FDS de garantir au mieux l’ordre public et pour les tenants du régime en place de s’assurer le maximum de sureté pour la stabilité. Pour leur part, les grévistes et les manifestants de rue…

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