Publié dans Société

Santé et sécurité au travail - Les impacts du coronavirus à la loupe

Publié le jeudi, 29 avril 2021

Environ 255 millions d’emplois perdus dans le monde, des centaines de milliers à Madagascar. La pandémie de Covid-19 a fortement paralysé le monde de l’emploi, notamment à cause de plusieurs cas de fermeture d’entreprises et de chômage technique.

Une situation qui a augmenté la vulnérabilité des travailleurs, lesquels n’ont cessé de lancer des appels de détresse. Cette crise sanitaire a mis à rude épreuve les dispositifs existant dans tous les pays en matière de sécurité et de santé au travail (SST), et cela dans un contexte où il fallait rapidement limiter la propagation du virus sur les lieux de travail. Les perturbations ainsi engendrées donnent l’occasion à l’Organisation internationale du travail (OIT) et ses mandants tripartites d’examiner les systèmes actuels de promotion de la SST. La célébration de la Journée mondiale de la SST a ainsi pris en compte cette perspective. Sous le thème « anticiper, se préparer et répondre aux crises - investir maintenant dans des systèmes de SST résilients », Madagascar n’a pas manqué de la célébrer, à travers deux jours d’atelier en ligne, les 28 et 29 avril derniers. Une soixantaine de participants, représentant les employeurs, les travailleurs, les autorités compétentes ainsi que les bailleurs, ont été au rendez-vous.

« La Covid-19 devrait être classée parmi les maladies professionnelles afin de mieux compenser et protéger les travailleurs. Beaucoup d’employés ont perdu leur travail en 2020, notamment les plus vulnérables », s’exprime Henri Botodia, parmi les participants représentant les travailleurs. « La réponse au coronavirus fait partie des mesures adoptées sur la SST. D’ailleurs, il faudrait aligner les textes du Code du travail pour prendre en compte les futures crises sanitaires », ajoute un responsable auprès de l’OIT. Effectivement, la révision en cours du Code de travail coïncide avec la discussion internationale en ce moment. Des stratégies devraient être mises en place pour faire face à la crise sanitaire et ses impacts actuels et dans les années à venir. Quoi qu’il en soit, Madagascar est actuellement en bonne voie en matière de SST, notamment grâce à la mise en œuvre du projet « Vision Zero Fund » (VZF) depuis 2017. Ce projet vise à améliorer la sécurité et la santé au travail dans les chaînes d’approvisionnement du secteur textile, la construction du pays, ainsi qu’à appuyer les acteurs dans leurs efforts de réduction des accidents, lésions et maladies professionnelles, de même que la promotion de la santé sur les lieux de travail. 

Par ailleurs, ce projet a déjà contribué à de nombreuses avancées et a également permis d’établir une relation fructueuse avec les collaborateurs, entre autres la formation des inspecteurs de travail et la réalisation de plusieurs études thématiques.

Recueillis par Patricia R.

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Editorial

  • Et voilà une autre …
    Un train peut en cacher un autre ! Le pays n‘est pas encore sorti de l’auberge. La triste affaire d’Ambohimalaza, qui a ébranlé les fauteuils de certains membres du Gouvernement, peine à faire tomber le rideau c’est-à-dire sans être concrètement et complètement effacée, et en voilà une autre qui vient vicier ou empoisonner l’atmosphère et secoue derechef le Gouvernement. Le temps est dur ! La Grande île traverse une zone de turbulence. De fortes secousses font tanguer le navire. Dans la précédente édition, nous avions dû déplorer que le pays, tel un grand bâtiment sans repères, va à la dérive et ce pour plusieurs cas qui sèment la panique. Le couac survenu à Ambohimalaza met en lumière les carences de gestion de certains membres du Gouvernement. Leur incapacité voire incompétence à contourner une douloureuse affaire. Une affaire qui, au final, éclabousse l’Exécutif. Sous d’autres cieux, un couac de cette ampleur…

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