Publié dans Société

Paludisme à Madagascar - Plus de 600 personnes décédées en 2020

Publié le mardi, 18 mai 2021

Si l’année 2020 a été une année d’épidémie du coronavirus ayant entraîné le décès de quelques centaines de personnes testées positives, le paludisme en a encore fait plus. Depuis 2019, une recrudescence des cas de paludisme a été constatée. Des localités situées dans les Régions d’Atsimo-Atsinanana, Alaotra-Mangoro, Haute-Matsiatra, Vakinakaratra ont été fortement touchées.

Seule la Région d’Itasy, où l’on n’enregistre plus qu’un cas sur 100 000 habitants, demeure actuellement une zone libérée du paludisme sur l’ensemble du pays. Selon Raphaël Hotahiene, directeur de lutte contre les maladies transmissibles auprès du ministère de la Santé publique, 674 décès dus au paludisme ont été enregistrés l’année dernière, contre 654 en 2019. Et au cours des trois premiers mois de l’année 2021, environ 500 cas ont été répertoriés. « Les enfants de moins de 13 ans et quelques femmes enceintes constituent les principales victimes. Pour remédier à cette situation, outre les actions de sensibilisation, une distribution massive de médicaments a été menée dans 11 Districts en guise de première vague, bientôt suivie par une deuxième phase », a expliqué ce responsable.

Près de 14 millions de moustiquaires à distribuer

En juin et juillet prochains, le ministère de la Santé Publique, en collaboraton avec d’autres ministères, vont lancer la cinquième vague de campagne de distribution de moustiquaires dans 101 Districts issus de 21 Régions. Pendant 44 jours, les responsables hiérarchiques vont mettre en œuvre le dispatching de 13 703 700 moustiquaires dont au moins quatre pour chaque ménage. Ils sont destinés à plus de 22 404 406 habitants, représentant 80 % de la population ciblée. « Afin de réduire le nombre

de personnes atteintes du paludisme, l’implication de plusieurs ministères demeure importante dans cette lutte. Celui de la Communication va par exemple appuyer dans la sensibilisation et la mobilisation autour de la maladie. Celui des transports ainsi que les Forces de l’ordre sont aussi indispensables, outre les autres entités ministérielles », a affirmé le docteur Célestin Razafinjato, chef du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP). Hier s’est tenue à Ivandry la réunion du plaidoyer de ladite campagne de distribution de moustiquaires avec les représentants de différents ministères.

K.R. 

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Editorial

  • Débrayage inapproprié
    Les employés de la JIRAMA déclenchent un mouvement de grève. Sauvage ou irréfléchie ! Anachronique ou irresponsable ! Anti-économique ou contre-productive ! On hésite de quel adjectif devrait-on qualifier de façon précise cette énième grève du personnel de la JIRAMA. Quoi qu’il en soit, un débrayage dans un service public est toujours considéré comme inapproprié. Quels que soient les arguments avancés pour justifier le geste, un arrêt de travail d’un service public comme celui de la JIRAMA pénalise en premier lieu les usagers. Les clients, pour ne pas le dire la population, se voient priver de leurs besoins fondamentaux : l’eau et l’électricité. En fait, ils sont punis pour quelque chose dont ils n’ont rien à voir. Dans ce genre de situation, les innocents usagers sont toujours les premières victimes. Et éternelles victimes ! Déjà en temps « normal », ils subissent le calvaire dû aux délestages intempestifs et aux…

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