En effet, le nombre de commerçants se trouvant dans cette partie ne cesse d'augmenter de jour en jour. Si auparavant, ces derniers ont seulement occupé une partie du trottoir, actuellement, ils se trouvent au beau milieu de la rue, gênant la circulation des véhicules et des piétons. De plus, la plupart d'entre eux sont informels.
Durant cette opération, les commerçants n'ont pas accepté de quitter les lieux et ont même effectué une manifestation pour contester cette décision. D'après leurs dires, ils ne veulent pas quitter cet endroit en cette période de crise. « Nous acceptons de négocier avec les responsables locaux, quitte à respecter toutes les conditions requises pour pouvoir y rester », selon Joël, commerçant de légumes. Ainsi, d'après ses collègues, il y a une partie du marché qui n'est pas concernée par l'expulsion. Avant de devoir quitter cet endroit, ces gens attendent une solution à long terme de la part de la Commune urbaine d'Antananarivo.
Quant au chef de Fokontany local, Jean de Dieu Ramaroson, cet assainissement est déjà prévu depuis bien longtemps, mais sa réalisation a pris du temps. A maintes reprises, des responsables ont tenté de nettoyer l'endroit, mais ils ont échoué. L'objectif est non seulement de redorer l'image de l'université d'Antananarivo, mais aussi d'agrandir la chaussée et d'intégrer les commerçants dans le secteur formel, c'est-à-dire dans les marchés communaux. Ce chef de Fokontany a même sensibilisé les occupants des lieux à s'inscrire au sein du délégué du marché pour qu'ils ne soient pas mis à l'écart. Or, dans une situation similaire, ceux qui sont réguliers seront priorisés. En attendant, la CUA et le responsable local prévoient une réunion d'urgence pour étudier le cas de ces commerçants.
Anatra R.